Pendant la grande période d’interruption des cours, communément appelée grandes vacances, les élèves et les étudiants se rendent généralement dans leurs villages pour se livrer à des activités champêtres. Cette période est pour eux un moment de changement d’activités. Loin de leurs livres et cahiers, ils peuvent bien s’amuser et se divertir. C’est ainsi qu’ils se livrent à la pratique de plusieurs sports collectifs et particulièrement du football. La pratique de ce dernier se fait par des regroupements de jeunes d’une même tribu, d’un même canton ou simplement de la même contrée. La compétition est ainsi baptisée « championnat de vacances »

Les championnats de vacances regroupent donc plusieurs équipes qui mènent généralement deux tournois : un championnat et une coupe. C’est une ou plusieurs « élites » du coin qui l’organise pour égailler toute la tribu ou le canton. C’est l’occasion des retrouvailles autour du ballon rond habillées par de nombreuses activités culturelles et des dons en direction de certaines personnes.

Un des championnats a retenu notre attention : c’est celui qui s’est déroulé à Nkoumadjap-fong, une localité situé à quelques encablures de Zoétélé, un arrondissement du sud cameroun. Il a été organisé par deux de ses dignes fils à savoir Severin Blaise Rosy NGBWA et Jean Claude Théophile OWOUTOU OWOUTOU.  Deux semaines durant à peu près, du 8 au 20 août, dix clubs se sont affrontés pour retenir un vainqueur du championnat et un vainqueur de la coupe. L’équipe de Nkolfong-Plateau a remporté le championnat face à Biyan FC; la coupe, quant à elle, a été remportée par le vétérans-club face à Zouameyong FC. Beaucoup d’autres trophées ont été remportées notamment ceux de meilleur joueur, de meilleur buteur, du fair-play, du meilleur fan-club…

Un autre moment à retenir, le don du matériel d’agriculture aux six chefs traditionnels.

Les promoteurs nous font croire que leur ambition est de regrouper tous les villages de leur contrée pour promouvoir la culture, le vivre ensemble et la paix qui y faisaient défaut depuis plus d’une décennie.

Le 20 août, la première édition a éteint ses lampions. Vivement les futures promises par les promoteurs afin que le vivre ensemble soit non plus un slogan mais une réalité vécue par tous.