Le Rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C a été approuvé par 195 Etats le 6 octobre dernier, à Incheon, République de Corée. Ce rapport met en exergue un certain nombre de conséquences des changements climatiques qui pourraient être évitées si le réchauffement était limité à 1,5°C, et non à 2°C ou plus. Le rapport affirme aussi que les conséquences du réchauffement climatique à 1°C sont déjà bien réelles, et qu’un réchauffement à 1,5°C et non à 2°C permettrait de limiter les conséquences dramatiques, voire irreversibles des changements climatiques sur la biodiversité terrestre et marine.
Élément scientifique clé construit sur la base de plus de 6 000 travaux scientifiques, ce rapport sera au cœur de la COP24 qui se tiendra dans la ville polonaise de Katowice du 3 au 14 décembre et lors de laquelle les gouvernements feront le point sur la mise en place de l’Accord de Paris.
L’océan dans le Rapport 1,5°C
Plusieurs parties du rapport consacrées à l’Océan confirment que ses écosystèmes et les services qu’ils fournissent ont déjà été largement altérés par le réchauffement planétaire. Les risques cumulés de ce réchauffement de l’océan s’annoncent bien plus importants pour un réchauffement à 2°C par rapport à 1,5°C.
Ainsi, avec une augmentation de la température de 1,5°C, 70 à 90 % des récifs coralliens disparaîtraient, alors qu’avec un réchauffement de 2°C, la quasi-totalité (> 99 %) serait anéantie. Contenir le réchauffement à 1,5°C par rapport à 2°C devrait limiter l’augmentation de la température des océans, ainsi que l’augmentation de l’acidité et la réduction du niveau d’oxygène associés, et par conséquent, réduire les risques pour la biodiversité marine, la pêche, les écosystèmes et leurs services rendus aux populations.
Un passage à l’action impératif pour préserver notre futur
Si des solutions existent, limiter le réchauffement à 1,5°C nécessite des transformations immédiates et majeures, dans tous les secteurs de la société et à toutes les échelles, afin de construire un futur durable et vivable.
Depuis 2014 et l’intégration de l’océan dans le préambule de l’Accord de Paris, la Plateforme Océan et Climat (POC) mobilise la société civile et plaide activement auprès des décideurs pour une réelle prise de conscience des enjeux climatiques auxquels l’humanité toute entière fait aujourd’hui face. Grâce à la diversité de ses 70 membres, la POC constitue une coalition unique d’acteurs clés et porteuse de solutions pour la mise en place de politiques d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques ambitieuses et efficaces.
Forte de son expertise multidisciplinaire, la POC a participé à la relecture des parties « Océan » du rapport 1,5°C, et a également activement contribué aux négociations pour la production d’un rapport spécial « Océan et Cryosphère » à paraitre en 2019.
Aujourd’hui plus que jamais, la POC continuera de défendre la nécessité d’une meilleure prise en compte de la science par les décideurs pour la construction d’un avenir viable et durable, et participera à la COP24 afin de porter la voix de l’Océan au cœur des engagements climatiques des Etats parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Il est plus que temps d’agir pour endiguer la détérioration des écosystèmes marins et leur capacité à réguler le climat: car un océan en bonne santé, c'est un climat protégé.
Source : Communiqué de la Plateforme Océan et Climat
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09/12/24 à 11h08 GMT