Le Comité interministériel de la Commission du Bassin du Lac Tchad qui regroupe le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigéria, s’est réuni à Yaoundé au Cameroun le 13 novembre 2019 à l’effet d’évaluer l’état d’avancement des résolutions de la réunion tenue à Abuja au Nigéria en juin 2016. Ces résolutions comprenaient entre autres : la prise d’un certain nombre de mesures pour sauvegarder les ressources naturelles du bassin, notamment les réserves d’eau et les ressources aquatiques et faunes ; la protection de l’environnement à travers la valorisation d’une économie verte et la prise de mesures en vue de sécuriser la zone où des bandes armées à l’instar de la secte Boko Haram sèment la terreur.
S’agissant des conséquences de l’insécurité, Jean Tchoffo, secrétaire général au ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire du Cameroun révèlera que environ 100 000 Nigérians se sont déjà réfugiés dans la partie camerounaise depuis le début des attaques de Boko Haram et plus de 300 000 camerounais ont fui leurs villages autour du lac Tchad pour se refugier plus à l’intérieur du pays. Un déplacement massif des populations qui a des répercussions sur l’écosystème de la région.
En visite de travail au Cameroun le 28 octobre 2019, Le Secrétaire exécutif de la Commission du Bassin du Lac Tchad, Maman Huhu, avait présenté aux autorités camerounaises, la nouvelle stratégie de la Commission du Bassin pour le redressement économique de la zone. Il est basé sur la stabilisation, le redressement et la résilience. Un accent particulier devant être mis sur l’assistance humanitaire et la poursuite de la triptyque désarmement-démobilisation-réintégration des personnes affectées par Boko Haram sans oublier l’inclusion des jeunes et des femmes dans un système économique basé sur le développement durable.
07/10/24 à 12h30 GMT