L'Outre-Mer abrite 80% de la biodiversité française. Dans le but de protéger les espèces et de lutter contre les diverses espèces envahissantes exotiques qui menacent la biodiversité, l’Agence française de Développement et le Conservatoire du littoral ont mis en place le programme Life Biodiv’OM en 2018. Le programme s’étend sur cinq territoires d’Outre-Mer et est supporté par cinq associations locales pour la protection de la nature. Les espèces visées par le projet sont :
- l’Echenilleur de La Réunion
- le Moqueur gorge blanche en Martinique
- les savanes sèches de Guyane, qui abritent le tyranneau barbu et la bécasse géante, espèces en danger critique d'extinction
- le Crabier blanc à Mayotte, en danger d’extinction sur la lsite rouge de l’UICN
- le Mérou de Nassau à Saint-Martin, en danger d’extinction d’après l’UICN
- le Mérou géant en Guyane et à Saint-Martin, classé sur la liste des espèces vulnérables.
Afin d’assurer la survie de ces espèces, de nombreuses mesures ont été instaurées.
En Martinique, un corridor écologique sera planté pour le Moqueur gorge blanche, afin de le rallier à un autre groupe de moqueurs. Les deux espèces avaient jusqu’alors été séparées.
À Saint-Martin, le Mérou de Nassau et le Mérou géant sont tous deux victimes de surpêche, et ce dernier a même presque totalement disparu. Le projet a mis en place des stations sous-marines afin de mesurer et contrôler la taille des populations et un arrêté préfectoral interdit désormais la pêche loisir, mais pas la pêche professionnelle.
En ce qui concerne les savanes sèches de Guyane, qui représentent 0,3% du territoire, La Ligue de protection des oiseaux (LPO) devrait aider à lutter contre deux espèces envahissantes : l'acacia mangium et le niaouli.
Les organisateurs du programme européen LIFE BIODIV’OM devront également travailler au plus proche de la population locale afin de la sensibiliser à l’exploitation des ressources. Avec les pécheurs, ils devront trouver un accord pour que ces derniers puissent assurer la pérennité de leur activité professionnelle sans pour autant mettre en danger la biodiversité.
[MOGED]
07/10/24 à 12h30 GMT