Ce sont des champignons qui soulèvent de grands espoirs. L’ONG TopSa, située à Butembo, au Nord Kivu, en République démocratique du Congo, a décidé de miser sur la culture du pleurote pour venir en aide à la population. Cette dernière vit dans une grande précarité depuis 25 ans, une pauvreté due à l’après-génocide rwandais, à la guerre de libération et à l’épidémie causée par le virus Ebola. Les massacres, violences et abus sexuels de populations civiles s’y poursuivent toujours.
Pourtant, les territoires de Beni et Lubero sont riches d’une luxuriante forêt.
TopSa a ainsi lancé le projet « Myciculture domestique du pleurote pour l’autonomisation des femmes et la gestion durable des ressources naturelles à Beni, Lubero et Butembo », financé par le Bureau régional de l'OIF pour l'Afrique centrale, dans le cadr ede l'initiative Genre et gestion durable des forêts.
« Persuadés que les femmes des territoires de Lubero et Beni vivent dans une pauvreté inacceptable, nous souhaitons, par ce projet, soutenir les efforts des associations paysannes féminines dans la lutte contre la pauvreté et la dégradation des écosystèmes forestiers qui les entourent », explique l’ONG sur la plateforme Objectif 2030 de l’IFDD.
Une centaine de femmes en sont les bénéficiaires : filles mères, victimes de violences sexuelles, veuves d’Ebola et des massacres de Beni.
Elles seront formées, en théorie et en pratique, à la myciculture dans des champignonnières-écoles. Elles devraient être bientôt capables de produire 100 kg de pleurote chacune par mois, qui seront commercialisés. Le projet aura ainsi des impacts positifs sur les plans social (autonomisation, vulnérabilité moindre aux abus), économique et environnemental (moindre dépendance aux champignons sauvages et restauration des écosystèmes forestiers) .
Ce projet est financé à hauteur de 9999 euros par l’IFDD.
Il contribue à l’atteinte de l’objectif 1 des 17 objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 : « Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde ».
L’ONG TOP.SA, créée en 2014, « promeut les activités liées à l’amélioration de la santé, à la sécurité alimentaire, au développement économique des communautés, en particulier les femmes, et la protection de l'environnement ».
(Crédit photo Charl de Mille-Isles from Mille-Isles, Canadaderivative work : Ak ccm)
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07/10/24 à 12h30 GMT