C’est la nouvelle surprenante de la semaine. La Lune rouille. Cette découverte s’est effectuée grâce à l’analyse de données enregistrées par la sonde Chandrayaan-1 lorsqu’elle était passée autour du seul satellite de notre planète Terre entre 2008 et 2009.
Selon Shuai Li, principal auteur de l’étude et membre de la NASA, la découverte de traces de rouilles est très surprenante. L’environnement de la Lune ne devrait pas permettre un tel phénomène. La rouille se crée à partir de fer oxygéné, or il n’y a pas d’oxygène sur la Lune. La principale explication des chercheurs tient à des particules d’oxygènes qui se déplacent grâce au champ magnétique de la Terre vers la Lune lorsque celle-ci est pleine.
Ce phénomène naturel est a priori bénin mais pas anodin. Il s’inscrit plus largement dans l’important regain d’intérêt que l’humanité possède pour la Lune. NASA, Agence spatiale européenne (ESA) ou encore l'Administration spatiale nationale chinoise (CNSA), ils ont tous leur projet lunaire et cela depuis seulement quelques années.
Depuis son arrivée à la tête de l’ESA en 2015, Jan Wörner n’a cessé de surprendre tout le monde avec ses projets pour la Lune. Il souhaite notamment la création d’un « village lunaire » avec notamment un premier voyage qui serait attendu pour 2025. Quant à la Chine, elle est parvenue à faire atterrir une plateforme pour faire pousser des graines sur la face cachée de la Lune en janvier 2019. A long terme, la Chine ambitionne de commencer la construction d’un « palais lunaire » en 2030. Enfin, la NASA s’est principalement tournée vers le projet de coloniser Mars mais des équipes continues de se pencher sur le satellite de la Terre. Pour preuve, en 2017, une tenue a été conçue par leurs soins, afin de pouvoir évoluer sur la Lune sans subir les désagréments de la fameuse poussière lunaire.
Ces projets devraient inclure tout de même des mesures pour restreindre notre impact sur la Lune. Pour rappel, la Lune a subi une augmentation de deux degrés depuis 1970 en raison de l’homme. De plus, 200 tonnes de déchets en tout genre sont toujours présentes depuis le passage de Neil Armstrong en 1969. Enfin, en août 2019, le crash du satellite israélien Beresheet avait contaminé la Lune avec la présence d’une bactérie qui a potentiellement survécu.
07/10/24 à 12h30 GMT