«Le ministère de la Recherche scientifique et de l'Innovation (MINRESI) travaille à la création d'un Institut de recherche océanographique et d'études marines. Il s’agit en ce début de la décennie de l’océanographie qui couvrira la période 2021-2030, de précéder à la valorisation de notre écosystème marin dans la perspective d’une économie bleue créatrice de richesse, pourvoyeuse d’emplois et surtout moteur de la croissance», a annoncé Mme le secrétaire général (SG) du MINRESI, le Dr Rebecca Madeleine Ebellé Etamè, au cours de la cérémonie d’ouverture solennelle de la 7è édition des Journées d’excellence de la Recherche scientifique et de l’Innovation au Cameroun (JERSIC) à Yaoundé, le 27 octobre 2021.
Et la SG du département ministériel conduit par le Dr Madeleine Tchuinté d’ajouter : «Il y a là un trésor de richesse inouïe capable de booster notre développement, de réduire notre dépendance tout en renforçant notre autonomie dans le cadre de l’import-substitution».
Belle initiative en perspective visiblement, dans la mesure où le Cameroun, pays de l’Afrique centrale, s’ouvre sur 402 kilomètres de côte de l’océan Atlantique.
En attendant de voir aboutir le précieux projet, l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) y veille.
En effet, l’institut que dirige le Dr Noé Woin est doté d’une structure opérationnelle qui s’active dans la valorisation des écosystèmes marins. C’est la Station spécialisée de recherche en écosystème marin (SSREM) à Kribi dont la principale mission est d’élaborer et conduire des programmes de recherche spécifique du domaine marin et côtier au Cameroun. Mieux, c’est un centre de référence en matière d’études océanographiques et des disciplines associées au niveau national, régional et international.
Entre autres, la SSREM a pour missions de : répondre au besoin scientifique et technique lié à l’espace maritime et côtier, collecter des données, renseigner sur la qualité des eaux marines et côtières ; jouer l’interface entre les secteurs primaire, secondaire et tertiaire bénéficiaires des atouts maritimes et côtiers pour une gestion durable de cet espace ; valoriser les ressources marines ; développer un partenariat effectif avec le secteur privé, les universités, et les ONG ; renforcer les capacités humaines et infrastructurelles en matière de gestion du milieu marin ; et améliorer la qualité de vie des populations côtières à travers la promotion d’un développement intégré, participatif et écologiquement sain.
D’après les océanographes de l’IRAD, les tortues luth (Dermochelys coriacea), imbriquée (Eretmochelys imbricata), verte (Chelonia mydas) et olivâtre (Lepidochelys olivacea) sont les espèces (objet de conventions et de programmes internationaux de protection et de conservation) généralement rencontrées dans les côtes de Kribi (région du Sud). Et bien d’autres produits marins, il en existe.
07/10/24 à 12h30 GMT