«Valorisation des épluchures de manioc en biopesticide». C’est le titre du projet de la chercheuse de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), Dr Pauline Mounjouenpou Épse Limi, présenté à l’appel à candidatures pour le Prix de l'innovation agricole Abdoulaye Touré (PIA ABDOULAYE TOURÉ) du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF). Projet qui lui a valu le sacre de 2ème meilleure innovation féminine de la Catégorie 2 : les Innovations agricoles pour atténuer l'augmentation des risques climatiques.
À cet effet, la chercheuse Camerounaise a, de manière solennelle, reçu un trophée accompagné du chèque de 10 000 dollars (environ 6 000 000 Fcfa), au cours de la cérémonie de remise PIA ABDOULAYE TOURÉ, le 25 octobre 2024 à Lomé (Togo).
Succinctement, le projet primé par le CORAF promeut l’utilisation efficace du biopesticide obtenu à partir des épluchures de manioc qui, selon la Cheffe de Cellule de la Programmation scientifique et Propriété intellectuelle (CPSPI) à la Division des Politiques et de la Programmation (DPP) de l’IRAD, permet : «de réduire les pertes post-récolte dues aux agents biologiques et chimiques à plus de 70% chez les graminées, d’aassainir l’environnement par la valorisation des déchets qui sont producteurs des gaz à effet de serre et de réduire la quantité de pesticides chimiques utilisée pour la conservation des denrées ainsi que l’impact desdits pesticides sur l’homme et sur l’environnement».
Pour mémoire, Dr Mounjouenpou, titulaire du diplôme d’Habilitation à diriger les recherches (HDR), est la 1ère femme à accéder, en 2020, au grade élitiste de Directeur de recherche (spécialiste de biotechnologie et microbiologie, option sciences des aliments) au sein de l’institut de Nkolbisson (Yaoundé).
«Ce prix est pour moi une reconnaissance scientifique importante et en même temps une invite à faire plus et mieux, dans un secteur d’activité dominé par les hommes. La femme se positionne comme un acteur clé dans la riposte contre le réchauffement climatique. L’État camerounais, à travers ses démembrements, notamment le MINRESI et l’IRAD, accompagne ainsi les chercheurs afin de créer de plus en plus d’innovations susceptibles de révolutionner l’agriculture en Afrique en général, et au Cameroun en particulier», a reconnu l’heureuse élue du jour, après réception de sa distinction.
09/12/24 à 11h08 GMT