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Publication du rapport de Louis LaPierre : il souhaite la création d'un fonds patrimonial au N.-B.



  • source : Ministère de l'Environnement et des Gouvernements locaux du N.-B.

    FREDERICTON (GNB) - Un rapport dont l'auteur est Louis LaPierre et qui porte sur le développement de l'industrie du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick a été rendu public, aujourd'hui, à Fredericton. Il suggère notamment que le gouvernement provincial crée un fonds gazier patrimonial.

    Le rapport de ce scientifique environnemental bien connu, intitulé La Voie de l'avenir, fait la synthèse d'une série de neuf réunions publiques qui ont eu lieu dans toute la province plus tôt cette année.

    " Tout au long de ce processus, je suis devenu extrêmement conscient des diverses préoccupations que les Néo-Brunswickois ont à l'égard de la prospection du gaz de schiste ainsi que des effets bénéfiques que l'industrie peut apporter à notre province, a affirmé M. LaPierre. J'ai commencé à envisager une façon par laquelle les deux facettes du débat sur le gaz de schiste pourraient coexister et j'ai créé La Voie de l'avenir, qui se veut un cadre de travail et un ensemble d'actions qui permettraient à la province de pleinement explorer le potentiel de l'industrie du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick. "

    En plus de la création d'un fonds gazier patrimonial qui garantirait qu'une portion de tout gaz extrait soit utilisée au Nouveau-Brunswick, M. LaPierre a conclu qu'un moratoire entourant l'industrie empêcherait que l'on réponde aux préoccupations des résidents.

    " Un moratoire ferait cesser toute recherche et ne serait donc pas à l'avantage du Nouveau-Brunswick ni du public ", a-t-il dit.

    Après avoir étudié toutes les soumissions et tous les commentaires, le rapport de M. LaPierre identifie ce qu'il croit être les principaux sujets de préoccupation, dans le cadre de 14 recommandations qui portent essentiellement sur l'eau, le tubage des puits, l'environnement, la santé, les questions légales, l'économie, l'énergie et les Premières Nations.

    On retrouve parmi ses recommandations :

    ●    la nécessité d'une stratégie d'utilisation de l'eau de la province;
    ●    la conception d'une base de données sur les produits chimiques et d'un registre dédié à la santé qui serait mis à la disposition des médecins 24 heures par jour et sept jours par semaine;
    ●    un processus transparent qui permettrait aux citoyens d'avoir accès à des fonds sécurisés en cas de problème; et
    ●    une réglementation sévère qui serait mise en exécution.

    La deuxième partie du rapport présente un cadre gouvernemental accompagné d'un ensemble d'actions qui permettraient à la province d'aller de l'avant avec une industrie du gaz de schiste.

    " La Voie de l'avenir est un ensemble d'actions par étape qui encadrent la recherche indépendante, les évaluations environnementales et concernant la santé, la coordination gouvernementale générale ainsi qu'un organisme indépendant qui traiterait directement avec les résidents ", a déclaré M. LaPierre.

    M. LaPierre a souligné que le gouvernement et l'industrie ont échoué à informer le public correctement au sujet de la prospection du gaz de schiste et il croit que l'approche générale actuelle devrait cesser immédiatement. Il recommande que le gouvernement adopte, lors de ses futurs projets de prospection, une approche par phase qui limiterait l'activité de prospection à un à trois sites dans la province et donnerait la chance de réaliser une recherche et un développement complets.

    Le rapport comprend d'autres actions par étape, notamment :

    ●    la mise en place d'un panel qui procéderait à un examen scientifique par des pairs de l'information et de la documentation sur le gaz de schiste;
    ●    la création d'une nouvelle structure relevant du ministère de l'Énergie et des Mines qui concentrerait ses efforts sur l'élaboration d'une solution énergétique typiquement néo-brunswickoise comprenant la mise en place de Gaz du Nouveau-Brunswick, accompagné d'un fonds gazier patrimonial; et
    ●    la création d'un modèle d'évaluation scientifique des risques qui se concentrerait sur les risques environnementaux et pour la santé.

    Dans son rapport, M. LaPierre établit un modèle d'évaluation des risques environnementaux et pour la santé qui définirait le niveau de risque associé à chaque phase de prospection, d'extraction et de gestion afin de définir les mesures d'atténuation et de concevoir les programmes de surveillance qui doivent être mis en place dans le but de compiler des données statistiques propres au Nouveau-Brunswick.

    La pierre d'assise du rapport de M. LaPierre est le nouveau modèle de gouvernance qui fait relever la prospection du gaz de schiste du ministère de l'Énergie et des Mines, afin de l'intégrer à la politique énergétique du Nouveau-Brunswick. Le ministère établirait un centre de liaison responsable de la conception de politiques et de la coordination avec les ministères clés, y compris le ministère de l'Environnement et des Gouvernements locaux, le ministère de la Santé, le ministère des Transports et de l'Infrastructure, le ministère des Ressources naturelles et le Secrétariat des affaires autochtones.

    Dans le cadre de la nouvelle structure, M. LaPierre recommande la création d'un Institut des sciences de l'énergie qui apporterait une touche néo-brunswickoise à la recherche, en faisant appel à l'expertise qui existe à l'heure actuelle au sein des chaires de recherche et centres d'excellence des universités de la province.

    " La recherche menée par ces universités serait placée sous la responsabilité de l'Institut des sciences de l'énergie en vue d'étudier la prospection du gaz de schiste propre au Nouveau-Brunswick plutôt que de devoir se fier à des renseignements provenant d'autres régions ", a affirmé M. LaPierre.

    " Je suis fermement convaincu que nous avons besoin d'un dialogue rationnel, basé sur un processus scientifique et structuré afin de déterminer correctement si l'industrie du gaz de schiste est viable au Nouveau-Brunswick, et si son potentiel économique peut se réaliser de façon sécuritaire sur le plan environnemental ", a dit M. LaPierre.

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