Le gaz de schiste, depuis quelques années, suscite l'intérêt de nombres de pays industriels dont le Canada. Il présente, en effet, d'énormes d'avantages écologiques pour la lutte contre le réchauffement climatique. Emprisonné dans les formations de schiste, son exploitation, dans la province du Nouveau-Brunswick, une des plus anciennes zones pétrolières et gazières au monde, entraîne des réactions controversées de la part des Néo-Brunswickois. Cependant, la mise en valeur, suite à une exploitation responsable du gaz de schiste, présente d'énormes retombées économiques, a affirmé le gouvernement du Nouveau-Brunswick.
Alors que les citoyens multiplient des vagues de contestations au dossier portant sur le gaz de schiste, le gouvernement provincial continu d'explorer les horizons favorables à l'expansion de cette ressource naturelle au Nouveau-Brunswick.
La question portant sur l'exploitation du gaz de schiste a profondément divisé la population Néo-Brunswickoise. Selon un sondage en fin 2011, on estimait à 45% les personnes en faveur de l'exploitation de cette ressource contre 45% des personnes s'y opposant.
Le 28 septembre dernier, on a assisté au mouvement d'opposition des corps médicaux de différents hôpitaux à ce sujet dans la province. En effet, les médecins des hôpitaux de Sackville, Moncton et ceux de l'hôpital Georges L. Dumont, revendiquaient au gouvernement provincial de suspendre les travaux d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste car selon le Dr Léo Picard, les produits chimiques qui seront utilisés par l'industrie gazière pour son exploitation, pourraient engendrer des mutations génétiques, des cancers et des maladies digestives aux gens qui les auront inhalé ou ingéré.
Cependant, malgré les contestations de la population, le gouvernement ne semble pas être ébranlé dans sa marche en faveur de l'industrie gazière. Pour le gouvernement provincial, il s'agit, d'une part, d'une grande opportunité économique qu'il faut valoriser dans le respect de l'environnement, d'autre part, il s'agira d'une solution auxiliaire efficace aux sources renouvelables telles que l'énergie éolienne et solaire.
Le 28 novembre dernier, le ministre de l'Énergie et des Mines, Craig Léonard, annonçait l'élaboration d'un plan directeur pour le pétrole et le gaz dès le printemps 2013. Les grandes lignes abordées par ce plan sont la responsabilité environnementale, la réglementation et application efficaces, l'engagement communautaire, la stabilité des approvisionnements et le développement économique durable. Vu sous cet angle, le plan se proposera d'être une suite aux rapports de Louis Lapierre et de la Dre Eilish Cleary en ce qui concerne les normes sur utilisation de l'eau et de la construction des puits, les normes de surveillance des sites d'exploitation du gaz naturel et d'un plan portant sur les ressources humaines afin d'assurer l'inspection et la surveillance environnementale appropriées de tous les projets, à toutes les étapes.
En effet, si l'exploitation du gaz de schiste se fait dans le respect de l'environnement, sa mise en valeur pourrait entraîner, pour le Nouveau-Brunswick, des recettes accrues pour le gouvernement, grâce aux redevances, aux taxes, aux droits et aux permis et licences; des possibilités d'affaires dans la chaîne d'approvisionnement pour les entreprises de la province; des milliers, voire des dizaines de milliers d'emplois créés, pense le gouvernement.
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