Pour assurer une protection adéquate des citoyens et faciliter leurs déplacements en toute sécurité, chaque hiver la municipalité d'Edmundston doit déblayer 475 Km de voies de circulation dans un délai raisonnable en tenant compte de différentes réalités et contraintes. Pour déglacer les routes, les voies piétonnières et les espaces de stationnement, la ville d'Edmundston utilise 1500 tonnes de fondant et 3000 tonnes d'abrasifs chaque hiver.
Le sel est le fondant routier le plus utilisé pour des questions de coûts. Il a pour effet de faire fondre la pellicule de glace ou la neige compactée et durcie accumulée sur le revêtement des chaussées. Le sel peut contenir des éléments à l'état de traces, tels que des métaux, jusqu'à 5 % de son poids total.
Les matériaux d'abrasifs utilisés sont formés de granulats broyés dont les particules ont des arêtes. On utilise des résidus industriels comme les sables et graviers. Le calibre des particules est généralement compris entre 1 et 5 mm. L'avantage du recours aux matériaux abrasifs par rapport au sel est l'absence totale de substances chimiquement actives affectant l'environnement. L'inconvénient est qu'ils sont moins efficaces que le sel et nécessitent l'épandage de grandes quantités qui s'accumulent le long des routes ou peuvent venir obstruer les canalisations.
Sans envisager d'arrêter l'utilisation des sels de voirie, il est nécessaire que la municipalité réduise ou contrôle les quantités qui sont utilisées sans compromettre le fonctionnement du réseau routier et la sécurité des usagers.
Le service de déneigement offert doit avoir le moins d'impacts possibles sur l'environnement. Certaines espèces aquatiques sont sensibles au taux de salinité, comme les saumons. Le sel peut brûler le feuillage des végétaux, provoquer un dessèchement au niveau des racines ou modifier les propriétés des sols, comme leur perméabilité. Sa réaction chimique, peut libérer les métaux lourds présents sur les routes. Les sels peuvent aussi affecter à des degrés divers, les nappes aquifères, le sol, la flore, la faune aquatique et terrestre et, bien sûr, les infrastructures.
