Source : ministère du Développement de l'énergie et des ressources du Nouveau-Brunswick
Le gouvernement provincial déposera des modifications législatives pour interdire le rejet des eaux usées provenant de la fracturation hydraulique dans l’infrastructure municipale des eaux usées.
« Notre gouvernement obtient des résultats en entreprenant les démarches législatives nécessaires pour protéger l’environnement contre les pratiques de fracturation hydraulique non sécuritaires à l’aide de mesures fondées sur des données scientifiques, sur les meilleures pratiques et sur nos priorités visant à concilier le développement durable et la protection de l’environnement », a déclaré le ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux, Serge Rousselle. « Nous savons grâce à l’expérience des autres administrations que cette pratique pose des risques inacceptables pour l’environnement et les systèmes de traitement des eaux usées. »
Une fois modifiée, la Loi sur l’assainissement de l’environnement interdira le rejet des eaux usées provenant de la fracturation hydraulique dans les systèmes de traitement des eaux usées appartenant à une municipalité, une municipalité régionale, une communauté rurale, une commission des eaux usées ou au gouvernement provincial ou dans les systèmes exploités par ceux-ci. La modification interdira aussi l’importation des eaux usées générées par la fracturation hydraulique dans d’autres administrations en vue de leur rejet au Nouveau-Brunswick.
« Notre gouvernement est attentif et comprend ce qui compte pour les Néo-Brunswickois », a dit le ministre du Développement de l’énergie et des ressources, Rick Doucet. « Nous travaillons fort pour créer des emplois, stimuler l’économie et appuyer le développement durable. Ces modifications sont apportées en tenant compte de deux des cinq conditions du moratoire. Elles respectent les pratiques exemplaires relatives à la santé publique, l’environnement et l’eau, ainsi que la nécessité de protéger l’infrastructure publique. Si l’industrie veut remplir les conditions nécessaires à la levée du moratoire, elle devra trouver une solution différente pour le rejet de ses eaux usées. Nous n’anticipons pas que cela va se produire. »
L’utilisation des usines municipales de traitement des eaux d’égout pour traiter les eaux usées provenant de la fracturation hydraulique n’est plus la pratique courante dans l’industrie. Il est maintenant plus courant d’exiger que l’industrie élimine ces eaux usées sans utiliser l’infrastructure publique.
« Nous sommes heureux de voir que le gouvernement établit des règles claires pour éliminer cette lacune dans la Loi sur l’assainissement de l’environnement », a affirmé la directrice générale du Conseil de la conservation du Nouveau-Brunswick, Lois Corbett. « Trop souvent, dans toute l’Amérique du Nord, les gens ont appris à leurs dépens que, lorsque l’industrie pétrolière et gazière est autorisée à utiliser les usines de traitement des eaux d’égout comme dépotoirs, cela pollue les eaux côtières et fait que l’eau douce n’est plus potable. Des mesures judicieuses pour garantir la salubrité et la protection de notre eau sont toujours de mise. »
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