Substances chimiques toxiques : Echantillonnage du sang maternel en Amérique du Nord
La Commission de coopération environnementale (CCE) a annoncé aujourd'hui le lancement, avec l'aide financière de la Banque mondiale, d'un programme d'échantillonnage du sang de femmes nord-américaines qui ont accouché de leur premier enfant afin d'y mesurer les concentrations de substances chimiques toxiques déterminées. C'est la première fois qu'un tel programme sera exécuté dans l'ensemble du Mexique.
Dans le cadre de ce programme, il est prévu de prélever des échantillons de sang chez 500 mères de 18 à 30 ans pour y mesurer les concentrations de certaines substances chimiques, à savoir les dioxines et furanes, les BPC, le DDT, le chlordane et le lindane (un pesticide que le Mexique envisage d'éliminer), ainsi que des métaux comme l'arsenic, le plomb et le mercure. Cet échantillonnage est censé débuter la semaine prochaine dans 15 localités du Canada et du Mexique; les États-Unis fourniront des données qu'ils ont déjà recueillies.
Cette étude a pour but de dresser un tableau de l'exposition de la population à ces polluants organiques persistants (POP) et à ces métaux en analysant des données de référence recueillies dans des zones du Mexique que l'on considère névralgiques du point de vue de l'environnement (voir le tableau ci-dessous) en raison des fortes concentrations de substances chimiques qui sont censées s'y trouver.
« Ce programme permettra, pour la première fois, de mener une étude comparative fondamentale au sein de la population des trois pays nord-américains en s'appuyant sur des données scientifiques recueillies de façon cohérente, a déclaré le gestionnaire du Programme de gestion rationnelle des produits chimiques de la CCE, Luke Trip. Ces données serviront à fixer des priorités de gestion des substances chimiques toxiques et constitueront une base de référence pour évaluer les progrès accomplis en vue de réduire les émissions nocives de ces polluants. »
Des POP tels que le DDT, les BPC, le lindane et le chlordane s'accumulent dans le sang et les tissus mous, et peuvent avoir des effets néfastes sur les reins, le foie et d'autres organes. Même si l'exposition à des substances chimiques et métaux particuliers est faible, on l'a associée à des troubles neurologiques chez le fœtus et le jeune enfant qui causent des difficultés d'apprentissage, des troubles de comportement et un déficit de quotient intellectuel.
Un rapport trinational, dont la publication est prévue au printemps de 2006, fera état des conclusions de cette étude et comparera les concentrations des substances polluantes relevées dans le sang des mères qui ont fait l'objet de l'échantillonnage dans chaque pays. Aux États-Unis, le Children's Center de la Columbia University et le Medical Center de la University of Cincinnati mènent des études analogues en collaboration avec les Centers for Disease Control and Prevention. Les chercheurs qui réalisent ces études communiqueront leurs données à la CCE afin qu'elle puisse établir un rapport final.
Cliquez sur le lien ci-bas pour la suite du communiqué de la CCE.
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