Liberté prend le virage vert
Les chauffeurs de camion qui transportent des yogourts Liberté dans leur cargaison auront avantage à bien étudier leurs cartes routières dans les mois à venir. Leur route habituelle risque de changer. Leurs modes de conduite aussi. Tous devront se soumettre à des cours d’éco-conduite où ils apprendront, entre autres choses, à vérifier la pression de leurs pneus, à éviter les freinages nerveux ou à couper le moteur dans les files d’attente, question de réduire leur consommation de carburant et, conséquemment, leurs émissions de gaz à effet de serre.
Liberté a récemment évalué les impacts environnementaux, économiques et sociaux de ses produits laitiers. Elle s’est intéressée à toutes les étapes de leur cycle de vie, de l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication des yogourts, laits ou fromages et leurs emballages, jusqu’à la fin de leur vie utile, qui correspond généralement à l’élimination des contenants vides. « Nous avons réalisé que les impacts sur l’environnement ne survenaient pas autant durant la phase de fabrication de nos produits, que durant leur transport », résume Maria Aranzazu Martinez, coordonnatrice au développement durable chez Liberté.
L’entreprise s’est donné pour objectif de réduire de 10 % sa consommation de carburant d’ici la fin 2007. Elle veille présentement à optimiser le taux de chargement des camions et les trajets empruntés pour la distribution des produits, de l’usine de Brossard vers les points de vente. Les boîtes des camions, qui étaient jusqu’à récemment réfrigérées à l’aide d’un système fonctionnant au diesel, ont aussi été modernisées. « Le moteur devait auparavant continuer à rouler pendant que les camions étaient stationnés au quai de chargement, pour faire fonctionner les réfrigérateurs, explique Mme Martinez. Maintenant, les systèmes fonctionnent à l’électricité. On peut couper le moteur et brancher le courant. »
La deuxième étape du cycle de vie qui a retenu l’attention de Liberté est celle de la fabrication des contenants et des emballages. Ces derniers sont en voie d’être repensés, de A à Z. « Nous cherchons aussi des moyens d’encourager nos clients à recycler les contenants une fois qu’ils ont consommé nos produits. » Madame Martinez n’en dit pas plus. Il faudra attendre 2008 pour découvrir les nouveaux produits et leurs emballages allégés.
Chez Liberté, pas question de sacrifier la rentabilité de l’entreprise sur l’autel du développement durable. Tous les projets mis en chantier doivent atteindre leur seuil de rentabilité à l’intérieur d’une période de deux ans. « Avec les économies de carburant et la réduction de nos emballages, on espère même engranger des profits ! »
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