Le Goethe-Institut de Montréal communiquera l’environnement avec « Umlaut » et accents
Le Goethe-Institut de Montréal s’intéressera à l’environnement dans le cadre de ses activités culturelles et éducatives. En posant une réflexion sur nos manières de communiquer notre relation à l’environnement, l’Institut offre une autre excellente manière d’encourager l’échange et la compréhension mutuelle entre l’Allemagne et le Canada.
La campagne « La langue de ton environnement » en est à l’étape de la gestation mais l’Institut qui vend déjà des t-shirts et des sacs promotionnels, promet de ravir ceux et celles qui voudront en savoir plus sur l’Allemagne et l’environnement au cours des prochaines années.
Mechtild Manus, directrice de l’Institut, observe un intérêt grandissant pour les sujets liés à l'environnement à Montréal: ampoules à économie d'énergie, isolation des maisons, débats sur les couloirs aériens et les autoroutes, justice environnementale. Madame Manus explique « les changements climatiques représentent actuellement le plus grand défi pour l'humanité. Ils entraîneront des mouvements de population et des changements culturels profonds. Nous devons y réfléchir, Allemands et Canadiens. Pas seulement les politiciens et les scientifiques, mais également les artistes, éducateurs et la population en général. C’est ce qui nous a motivé à concevoir cette campagne. » La campagne sera lancée d’ici l’été 2008 et fera le pont entre les différentes activités de l’Institut.
Selon le site Internet de l’Institut, l’organisation est la plus importante institution culturelle Allemande au monde. Sa mission « est de promouvoir la langue allemande à l’étranger, d’encourager la coopération culturelle internationale et de communiquer une image aussi complète que possible de l’Allemagne, en informant sur la vie culturelle, sociale et politique. » Ajoutons maintenant « environnementale » à cette liste.
Mathieu Régnier, un éco-consultant recruté par l’Institut comme curateur-invité pour concevoir diverses activités de sensibilisation environnementale explique qu’« il y a plusieurs moyens de communiquer les moyens de préserver l’environnement. Les environnementalistes s’évertuent à trouver le bon depuis longtemps mais j’estime que c’est lorsque nous aurons intégré le respect de l’environnement dans notre culture que nous aurons une vraie base pour l’action. C’est ici que la démarche du Goethe-Institut a tout son intérêt parce qu’à ce sujet, l’Allemagne a beaucoup à nous apprendre ».
Ces événements de sensibilisation pourront aller de l’organisation de conférences à la conception d’expositions d’art contemporain en passant par la projection de films, le tout toujours sur la même toile de fond. Le consultant germanophile dit pleinement partager la vision de l’équipe de Mechtild Manus qui considère la pensée écologiste comme dépassant l’environnement physique, « il s’agit d’une nouvelle manière de voir le monde et certains l’intègrent mieux que d’autres ; l’environnementalisme pondéré c’est la citoyenneté, le hip-hop et la politique tout en un ». Mechtild Manus ajoute : "Le Goethe-Institut ne veut pas seulement parler de développement durable, il veut y contribuer également. Voilà pourquoi nous aimerions emménager dans la Maison du développement durable, qui sera érigée sur la rue Sainte-Catherine."
Pour le moment, l’Institut vend des t-shirts et des sacs de toile qui promouvoient avec humour la cause environnementale et la langue allemande, proverbiale entre autres pour ces noms très longs, tels que Treibhauseffekt (effet de serre), et ses trémas (le Umlaut), comme dans grün (vert). « Dommage que les t-shirts demeurent trop petits pour Amphibienschutzmaßnahmen, Sonderabfallentsorgung ou Umweltverträglichkeitsprüfung » dit en souriant madame Manus.
Une série d’activités seront annoncées dans les semaines à venir. Mentionnons déjà une conférence sur la justice environnementale du professeur Michael Flitner de l’Université de Bremen à l’université McGill et un concours scolaire dans lequel les élèves doivent répondre à des questions suite à un court métrage. L’école gagnante envoie un élève en voyage en Allemagne !
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