" Le choix du site obéit aux exigences du vent, mais ignore
totalement l'écologie ", affirme Charles-Antoine Drolet, vice-président
de Nature Québec, dans le cadre des audiences du Bureau d'audiences
publiques sur l'environnement (BAPE) concernant le projet éolien du
massif du Sud. Malgré le parti pris de Nature Québec en faveur des
éoliennes, l'organisme ne peut que conclure que le massif du Sud ne
constitue pas un site approprié pour le projet de parc éolien de
Saint-Laurent Énergie. L'entreprise propose d'implanter 75 éoliennes
dans les zones sensibles du massif du Sud, soit les sommets de plus de
700 mètres d'altitude qui abrite des écosystèmes exceptionnels, ainsi
qu'une espèce menacée, la Grive de Bicknell.
" La
construction d'un parc éolien au massif du Sud est tout-à-fait
inacceptable ! Aucune implantation d'éoliennes ne doit survenir dans
l'habitat d'une espèce en péril. Et la proposition de Saint-Laurent
Énergie d'investir dans un programme de restauration d'habitat est
absolument irrecevable. On ne peut détruire l'habitat de la Grive de
Bicknell d'un côté, et tenter de le reconstruire de l'autre, sans aucune
garantie de succès ", mentionne Christian Simard, directeur général de
Nature Québec.
" Nous demandons au BAPE de recommander au gouvernement, en lieu et place, la réalisation d'un projet d'aires protégées sur ce site exceptionnel que constitue le massif du Sud. Actuellement, la région de Chaudière Appalaches possède un pourcentage très faible d'aires protégées, soit 1,89 %, très loin de la moyenne québécoise de 8 % et des 12 % visés d'ici 2015. Le projet de création d'une aire protégée au massif du Sud permettrait de combler en partie ce manque ", rajoute Christian Simard.
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