Par Marcel Miro
L'engagement de Durban : gouvernements locaux pour la biodiversité, déjà ratifié par 21 villes à travers la planète, a été signé dimanche le 21 août par Gérald Tremblay, le maire de Montréal, et par David Cadman, conseiller représentant l'administration de la Ville de Vancouver et président du Conseil international pour les initiatives écologiques locales (ICLEI). Cet événement s'est déroulé dans le cadre du symposium Liveable Cities Forum par l'ICLEI, un événement tenu en parallèle du sommet Écocité 2011. "L'engagement de Durban" engage toute Ville signataire à protéger la biodiversité dans ses plans de développement urbain. Par exemple, la Ville doit mettre en application la gestion des zones naturelles et des espaces verts ainsi que le contrôle des espèces invasives comme stratégie à long terme.
Le maire Tremblay a d'ailleurs souligné, lors de l'événement, que les changements en matière d'environnement dépendent des Villes, de leurs politiques et de l'application concrète des stratégies environnementales. " Habiliter les citoyens à participer à l'amélioration de leur environnement est la clé du succès plutôt que d'essayer d'effectuer des changements par les paliers supérieurs du gouvernement ", a-t-il suggéré. Montréal peut se vanter du Centre environnemental St-Michel à ce regard : quelque 180 millions de dollars ont été versés pour transformer le site d'enfouissement de l'ancienne carrière Miron en énorme espace vert. Ce type d'initiative a de quoi inspirer les gouvernements provinciaux, fédéraux et internationaux. En fait, les voix des Villes sont de plus en plus reconnues et entendues dans les colloques sur l'environnement pour leurs politiques et meilleures pratiques.
Pour sa part, David Cadman a souligné qu'une moitié de la planète habite en ville, soit 3,5 milliards de personnes. Les nouvelles estimations disent que la population mondiale pourrait grimper à 15,8 milliards de personnes d'ici la fin du siècle. " Ceci crée une pression environnementale sans précédent sur les Villes. La seule stratégie efficace est de considérer à la fois la conservation de l'eau, la biodiversité et la diminution des gaz à effets de serre. Ces trois enjeux-là font partie de la même dynamique dans les villes ", a déclaré le conseiller vancouvérois.
M. Cadman remarque que, depuis 20 ans, le taux d'humidité mondiale a augmenté de 7 % ; les municipalités devraient donc se préparer aux inondations. Sinon, le risque de contamination de l'eau potable, comme on a vu dernièrement au Pakistan, et les coûts de reconstruction des infrastructures pourraient être astronomiques.
(SOMECOCITE2011)
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