Les Entretiens du Centre Jacques Cartier se déroulent habituellement en Rhône-Alpes, mais une année sur trois, l'événement a lieu au Canada. C'est le cas cette année, avec la présentation de la 24e édition, qui se tiendra à Ottawa, Montréal et Québec, du 29 septembre au 6 octobre prochain.
Les 29 colloques au programme aborderont des thèmes aussi variés qu'actuels, tels que la mobilité internationale, la productivité dans le domaine de la santé, la communication des grands projets, la maladie d'Alzheimer, les enjeuxgéopolitiques portant sur l'Arctique et l'émergence de l'économie verte.
Trois de ces colloques auront lieu à l'UQAM, qui ne passera certes pas inaperçue puisque 49 de ses chercheurs effectueront des communications lors des Entretiens, soit le plus grand nombre parmi les universités québécoises.
"Métropoles des Amériques : inégalités, conflits et gouvernance"3 et 4 octobre, Pavillon Sherbrooke
"Ce colloque à propos de l'urbanisation dans les Amériques est le plus international des colloques présentés à Montréal sur le sujet, souligne Luc-Normand Tellier, professeur associé au Département d'études urbaines et touristiques de l'ESG UQAM, et l'un des responsables scientifiques de l'événement. Il s'agit de l'aboutissement de quatre années de collaboration entre des entités de l'UQAM, de l'Université de Montréal, de l'Université Laval, et des universités de Rio de Janeiro, de Sao Paulo et de Buenos Aires."
Ce colloque s'articule autour de trois thèmes : "Conflits urbains, mouvements sociaux et participation", "Métropoles, gestion publique et inégalité", "Habitation, gestion foncière et environnement". Plus précisément, on y abordera des questions qui se posent avec acuité tant en Amérique du Nord qu'en Amérique du Sud à propos des structures métropolitaines, du financement métropolitain, des relations centre-périphérie au sein des agglomérations, de la gestion des flux de circulation, de la planification et de l'entretien des infrastructures, de la sécurité publique, de la gestion de l'environnement, du logement social, de l'urbanisme ou de la gestion foncière au sein des métropoles actuelles, et de la question des inégalités et de la gouvernance.
Ce colloque est ouvert à tous, mais plus particulièrement à des professeurs-chercheurs, à des étudiants et à des professionnels de l'aménagement, urbanistes et planificateurs.
"L'Arctique en transition - enjeux régionaux et équations géopolitiques"3 et 4 octobre, Coeur des sciences
"Ce colloque international a pour objectif de préciser les enjeux de plusieurs régions stratégiques de l'Arctique", explique Joël Plouffe, coresponsable scientifique du colloque et doctorant à l'Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques.
Avec la fonte des glaces et l'intérêt économique mondial pour cette région, notamment l'extraction des ressources naturelles stratégiques (pétrole, gaz et minerais), et les enjeux de sécurité émergents, les transformations de l'Arctique engendrent des inquiétudes nouvelles et des opportunités sans précédent. "Ici au Sud on parle beaucoup des futurs conflits de l'Arctique, mais sur le terrain la réalité est tout autre, poursuit le chercheur. On parle de développement économique, d'enjeux environnementaux et de coopération régionale."
Ce colloque, qui se penchera plus spécifiquement sur l'Arctique nord-américain, l'Arctique du bassin Pacifique-Nord et la région euro-arctique de la mer de Barents, réunira près de 30 spécialistes provenant d'une dizaine de pays. Il est organisé par l'Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, en collaboration avec ArcticNet (Université Laval) et le Northern Research Forum (University of the Arctic; University of Lapland, Finlande). Éric Mottet, professeur au Département de géographie et directeur de l'Observatoire de géo politique, ainsi que Frédéric Lasserre, chercheur associé à l'Observatoire, figurent également parmi les responsable scientifiques de ce colloque.
"Communication et grands projets : exploitation des ressources naturelles et nouvelles réalités"3 et 4 octobre, Pavillon Judith-Jasmin
"Ce colloque veut explorer les meilleures façons de faire pour intégrer la communication dans les grands projets d'exploitation des ressources naturelles - minières, gazières, pétrolières et éoliennes, entre autres", précise Bernard Motulsky, professeur au Département de communication sociale et publique et titulaire de la Chaire de relations publiques et communication marketing, l'un des responsables scientifiques de l'événement, qui réunira autant des opérateurs impliqués dans des projets d'exploitation que des communicateurs et des universitaires.
"Il y a 30 ans, on pouvait encore exploiter les ressources naturelles de territoires inhabités, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les projets s'effectuent désormais sur des territoires peuplés et les citoyens sont parfois directement touchés. Voilà pourquoi il est primordial pour nous d'aborder l'acceptabilité sociale des projets dans le cadre de ce colloque", ajoute Bernard Motulsky.
Ce colloque est organisé à l'initiative de la Chaire de relations publiques et communication-marketing, et de la Chaire en gestion de projet de l'ESG UQAM, en partenariat avec l'Institut des sciences politiques de Lyon II et le Laboratoire LEST du Centre national de recherche scientifique d'Aix-en- Provence. Valérie Lehmann, professeure au Département de management et technologie de l'ESG UQAM, est également l'une des responsables scientifiques de l'événement, en plus d'en assurer la coordination avec Bernard Motulsky.
Ailleurs en ville..."Les nouvelles territorialités du sport dans la ville"Le professeur Sylvain Lefebvre, du Département de géographie, directeur du Groupe de recherche sur les espaces festifs (GREF), et le doctorant Romain Roult, chercheur au GREF, sont les responsables scientifiques de ce colloque qui aura lieu les 3 et 4 octobre au Stade Olympique de Montréal. L'étudianteSoraya Elbekkali en assure la coordination.
"(Re) naissance d'une ville par le design"La professeure associée Florence Junca-Adenot, du Département d'études urbaines et touristiques de l'ESG UQAM, figure parmi les responsables scientifiques de ce colloque qui se tiendra le 4 octobre au Palais des congrès de Montréal.
"Mutations des avant-gardes : entre art, politique et connaissance"La professeure Corinne Gendron, du Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l'ESG UQAM, titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable, ainsi que la doyenne de la Faculté des arts, Louise Poissant, professeure à l'École des arts visuels et médiatiques, figurent parmi les responsables scientifiques de ce colloque, qui se déroulera du 2 au 5 octobre à la Société des arts technologiques, à l'Usine C et à l'Université de Montréal.
Alain Fuchs : docteur honorifique de la Faculté des sciencesLa cérémonie d'ouverture des Entretiens Jacques Cartier se déroulera le dimanche 2 octobre au Parquet de la Caisse de dépôt et placement du Québec, en présence du premier ministre du Québec, M. Jean Charest, du maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, et du président du conseil d'administration du Centre Jacques Cartier, M. Pierre-Marc Johnson. En lever de rideau, sept personnalités françaises recevront des doctorats honoris causa de sept établissements universitaires canadiens. Sur recommandation de sa Faculté des sciences, l'UQAM décernera un doctorat honorifique à M. Alain Fuchs, président du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de France.
Spécialiste de la chimie des matériaux solides, ce chercheur d'origine suisse est l'un des pionniers des méthodes de calculs quantiques et mésoscopiques pour l'étude des propriétés physico-chimiques des surfaces. Ses travaux, maintenant considérés comme des classiques, sont publiés régulièrement dans les plus importantes revues scientifiques de chimie. En plus d'être un chercheur de stature inter nationale, Alain Fuchs est un organisateur et un administrateur hors pair. Il a cumulé jusqu'ici plusieurs postes de direction à la tête d'organismes prestigieux, dont celui de directeur de l'École nationale supérieure de chimie de Paris, qui a présidé à la formation en langue française de plusieurs générations de chimistes. Depuis 2010, il dirige le CNRS, le principal organisme de recherche scientifique de France, comptant plus de 1 000 laboratoires et 12 000 chercheurs.
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