Photo de Carquinyol - Wikipedia commons
Il y a quelques jours, le jugement de la Cour supérieure du Québec ordonnant la suspension des travaux de forages de TransCanada à Cacouna nous a tous réjouis. Un répit de plus pour les bélugas présents à cette période de l'année dans le Saint-Laurent.
Ce jugement a en outre mis en lumière des irrégularités frappantes dans le processus d’autorisation du ministère de l’Environnement, ce qui permet maintenant aux groupes environnementaux de travailler sur le dépôt d’une injonction demandant l’arrêt permanent des travaux tant et aussi longtemps qu’un avis scientifique favorable n’aura pas été rendu.
Cependant, la suspension ordonnée par la Cour supérieure prend fin le 15 octobre.
D’autre part, l’Office national de l’énergie (ONÉ) est sur le point de commencer l'évaluation du projet d’oléoduc Énergie Est et de port pétrolier de TransCanada en vue du transport du pétrole brut toxique de l’Alberta jusqu’à Cacouna et St-John (N.-B.). Une évaluation qui, ô surprise, ne tient pas compte des impacts climatiques et environnementaux ni des voix des citoyens.
Nous avons besoin de vous pour montrer à nos deux paliers de gouvernement, à l’Office national de l’énergie et à TransCanada que ce projet d’oléoduc rencontre une forte opposition.
Ce que vous pouvez faire :
Énergie Est deviendrait le plus grand oléoduc de sables bitumineux en Amérique du Nord. Il transporterait 1,1 million de barils de pétrole bitumineux jusqu’à la côte chaque jour, menaçant les communautés et cours d'eau de six provinces. Il engendrerait en outre l’émission de 32 millions de tonnes de gaz à effet de serre de plus chaque année, soit l’équivalent de l’ajout de 7 millions de véhicules sur les routes.
Le gouvernement Harper utilise l’Office national de l’énergie pour persuader le public que l’oléoduc est sécuritaire. Il a changé les règles pour que l’ONÉ exclue les impacts climatiques et environnementaux ainsi que votre voix. Du côté de Québec, nous pouvons constater que les avis scientifiques ne sont pas non plus pris en compte ou exigés.
Nous pensons au contraire qu’un débat réel doit s’imposer à propos du futur énergétique du Québec et du Canada. Allons-nous investir des milliards dans des infrastructures pétrolières malgré les risques pour l'eau potable, les communautés et le climat quand le reste du monde se tourne vers les énergies renouvelables ? Ou préférons-nous investir maintenant dans de nouvelles solutions énergétiques et cesser de subventionner et de permettre l’expansion des sables bitumineux ? Toute société a le droit et le devoir de réfléchir sur cette question.
Ne laissons pas TransCanada et nos gouvernements nous enlever ce droit.
Participez à la manifestation du 11 octobre à Cacouna !
Merci pour tout ce que vous faites!
Source: Patrick Bonn, Greenpeace Canada
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