En 2014, l'industrie bioalimentaire a enregistré un produit intérieur brut (PIB) réel de 21,6 milliards de dollars (G$)1, soit 1,6 % de plus qu'en 2013. L'apport de cette industrie au PIB réel de l'ensemble de l'économie québécoise s'est établi à 7,0 %, réparti entre la fabrication d'aliments, de boissons et de produits du tabac (2,3 %), les services de restauration et débits de boissons (1,6 %), l'agriculture (1,1 %), les grossistes-distributeurs de produits alimentaires (1,0 %) et les magasins d'alimentation (1,0 %).
Entre 2011 et 2014, le PIB réel bioalimentaire s'est apprécié de 238,6 millions de dollars (M$) et a affiché une croissance annuelle moyenne de 0,4 %, inférieure à celle de l'économie du Québec ( 1,3 %). Sur la période, la fabrication d'aliments, de boissons et de produits du tabac ( 343,7 M$), les services de restauration et débits de boissons ( 86,2 M$) et l'agriculture ( 11,3 M$) ont accru leur PIB réel tandis que les grossistes-distributeurs de produits alimentaires (- 203,9 M$) et les magasins d'alimentation (- 18,9 M$) se sont repliés.
Ces informations sont tirées du Profil sectoriel de l'industrie bioalimentaire au Québec, édition 2015, qui a été réalisé conjointement par l'Institut de la statistique du Québec et le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. La publication présente les principales données de l'industrie ainsi que des informations sectorielles détaillées.
Investissements de 2,0 G$
En 2014, les entreprises bioalimentaires2 ont investi pour 2,0 G$ en acquisition, construction, matériels et outillages, contribuant pour 5,6 % des investissements totaux au Québec. L'agriculture (621,3 M$), les services de restauration et débits de boissons (481,5 M$), les magasins d'alimentation (417,2 M$), la fabrication d'aliments (362,6 M$) et les grossistes-distributeurs de produits alimentaires (158,7 M$) se sont partagé les investissements.
483 000 emplois
L'industrie bioalimentaire a fourni de l'emploi à 483 000 travailleurs en 2014. Au cours de la période 2011-2014, le nombre d'emplois de cette industrie est resté stable et a représenté en moyenne 12,0 % des emplois au Québec. Les services de restauration et débits de boissons (207 900), les magasins d'alimentation (126 400), la fabrication d'aliments, de boissons et de produits du tabac (61 900) et l'agriculture (55 800) ont fourni la majorité des emplois de l'industrie en 2014.
Surplus commercial de 395,9 M$
En 2014, pour une troisième année de suite, l'industrie bioalimentaire québécoise a affiché un solde commercial positif de 395,9 M$, après des surplus de 770,5 M$ en 2012 et de 447,1 M$ en 2013. La valeur des exportations a atteint 7,0 G$, en hausse de 15,2 % par rapport à 2013, alors que les importations se sont élevées à 6,6 G$ ( 17,3 %). De 2011 à 2014, autant les exportations que les importations ont connu un accroissement annuel moyen, respectivement de 7,5 % et 4,3 %.
Les États-Unis sont demeurés le principal marché pour les produits du Québec avec 4,3 G$, suivis par l'Union européenne (755,9 M$) et le Japon (458,5 M$). Entre 2011 et 2014, relativement à l'ensemble des exportations, la part des États-Unis s'est accrue de 54,3 % à 61,7 %, alors que l'Union européenne (13,7 % à 10,8 %) et le Japon (8,5 % à 6,5 %) ont vu leur part relative respective reculer.
Les exportations de porc ont atteint un sommet de 1,5 G$ en 2014, soit 170,8 M$ de plus qu'en 2013. De 2011 à 2014, la somme des exportations de porc a franchi les 5,6 G$ et la croissance moyenne s'est établie à 4,7 % par année.
Ventes agricoles de 8,1 G$
Les ventes agricoles aux autres secteurs se sont accrues pour une cinquième année consécutive, atteignant 8,1 G$ en 2014, soit une progression de 3,7 % par rapport à 2013. L'augmentation est venue des productions animales ( 9,3 %), qui ont compensé le recul des productions végétales (- 6,5 %). Les ventes d'animaux ( 427,3 M$) et de produits animaux ( 71,3 M$) ont mené les ventes animales à 5,5 G$. Inversement, les céréales (- 111,8 M$) et les oléagineux et protéagineux (- 79,7 M$) ont abaissé les productions végétales à 2,6 G$.
Les ventes aux autres exploitations agricoles ont été de 1,2 G$ et ont représenté 12,4 % de la valeur de la production totale (10,0 G$), alors que les autres sources de revenus comme les paiements de programmes, le travail à forfait, les remises gouvernementales, le loyer des terres agricoles et l'utilisation de la production pour propre compte ont généré 0,7 G$ (7,3 %). La valeur totale de la production a connu une croissance annuelle moyenne de 2,3 % durant la période 2011-2014.
Source : Gouvernement du Québec
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