Malgré le consensus scientifique sur la précarité du caribou forestier et le fait qu’il y a eu forte opposition des Cris de Waswanipi au projet, Québec a autorisé cette semaine la construction de plusieurs dizaines de kilomètres de route dans l’habitat du caribou, en bordure de la proposition crie d’aire protégée de la Vallée de la Broadback. Nicolas Mainville, biologiste et responsable de la campagne forêt pour Greenpeace Canada a déclaré :

« Québec avait à choisir entre la science et les pressions de l’industrie et, malheureusement pour le caribou forestier, ce sont des centaines d’hectares de son habitat qui seront détruits dans la prochaine année. Avec plus de 32 000 km de chemins répertoriés sur le territoire ancestral des Cris, il est grandement décevant de voir le gouvernement poursuivre l’avancée de ces routes alors que les efforts de conservation stagnent.

La proposition d’aire protégée des Cris dans la Broadback n’est pas atteinte par ces nouvelles routes, or la porte est grande ouverte pour que d’autres routes soient soumises à l’évaluation dès l’an prochain.  Il est donc essentiel que le gouvernement du Québec agisse rapidement pour compléter la protection de cette dernière grande forêt vierge et que le ministre Lessard publie et mette en place son plan de rétablissement du caribou forestier avant toute opération forestière dans ce secteur névralgique pour le caribou.

Greenpeace poursuivra ses efforts pour assurer la protection complète de la Vallée de la Broadback en appui à la Nation crie de Waswanipi. »

Plus de 10 000 personnes ont demandé au COMEX de rejeter entièrement le projet via le site www.sauvonslabroadback.ca .

Source : Greenpeace Canada