Montréal, le lundi 23 janvier 2017. L’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) publie aujourd’hui un rapport de recherche sur le financement de la transition énergétique québécoise : Transition du secteur énergétique - Amorcer une rupture. « Québec s’est fixé des objectifs ambitieux, mais n’a pas soumis de mesures concrètes. Nous le faisons dans ce rapport en présentant des propositions pour quatre grandes filières : l’efficacité énergétique, l’éolien, la biomasse forestière et les biocarburants », a déclaré Robert Laplante, Directeur général à l’IRÉC et l’un des chercheurs associés à ce rapport.
Atteindre 60% d’énergie renouvelable
« Notre scénario permettrait de passer d’une consommation énergétique composée à 46% d’énergies renouvelables
en 2014 à 48,6% en 2020 et à 59,2% en 2030 », indique le chercheur Gilles L. Bourque. Cette transition repose
sur la création d’une agence autonome pour la maîtrise de l’énergie avec les moyens financiers d’agir qui collaborerait avec les organismes existants dans trois grands domaines d’intervention : le transport, l’industrie et le bâtiment.
Repenser la filière éolienne
Il importe également de revisiter le modèle de développement de la filière éolienne et sa contribution à la transition énergétique du Québec.
L’IRÉC propose de remettre Hydro-Québec au coeur de son déploiement et de renoncer à la production énergétique à des fins lucratives. De plus, « la conception de nouveaux parcs éoliens devra privilégier des projets de substitution énergétique dans des régions et des sites industriels éloignés, qui ne sont pas connectés au réseau intégré », précise François L’Italien, professeur associé à l’Université Laval et chercheur à l’IRÉC.
Biomasse forestière : adopter une approche innovatrice
La biomasse forestière résiduelle (BFR) se démarquera essentiellement dans les systèmes de chauffe. Substitut aux énergies non renouvelables et polluantes comme le mazout lourd et léger, la BFR devient une solution immédiate. « La filière biomasse permet des actions rapides en faveur de la transition énergétique à condition d’être abordée et développée avec une vision du vingt-et-unième siècle », mentionne Robert Laplante. « La crise du bois d’oeuvre qui vient d’être relancée par les industriels aux États-Unis justifie encore davantage d’intervenir dès maintenant », ajoute-t-il.
Faire appel aux carburants alternatifs
« Nos propositions visent à remplacer la consommation de carburants fossiles par des carburants alternatifs de manière à contribuer à réduire la consommation de pétrole de 40% », précise Noël Fagoaga, chercheur à l’IRÉC. Nous visons également la mise en oeuvre d’une stratégie de grappe bioindustrielle ou la création d’une chaîne d’approvisionnement en matières premières biosourcées à l’échelle du Québec.
Il est possible de télécharger le rapport de recherche de l’IRÉC Transition du secteur énergétique : amorcer une rupture à l’adresse suivante.
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