Aujourd'hui, alors que débute la Semaine canadienne de l'eau, RBC a publié pour une dixième année son Étude sur les attitudes des Canadiens à l'égard de l'eau, un examen approfondi de ce que pensent les Canadiens des sources d'eau douce du pays et des comportements qu'ils adoptent en conséquence. Le message qui s'en dégage est à la fois complexe et révélateur. D'une part, l'étude confirme la grande valeur qu'accordent les Canadiens à leur eau, ainsi que la place prépondérante qu'occupent nos lacs et rivières dans la définition de notre identité nationale. D'autre part, elle révèle l'inquiétante négligence des Canadiens à l'égard d'une ressource qu'ils considèrent encore comme illimitée.
L'étude a été réalisée en janvier, mois pendant lequel des scientifiques ont annoncé que 2016 a été l'année la plus chaude enregistrée à ce jour. Ses conclusions soulèvent d'étonnantes contradictions entre ce que les Canadiens savent au sujet des répercussions des changements climatiques sur l'eau, et ce qu'ils continuent de croire au sujet de la richesse en eau du pays. Par exemple :
Pour comprendre les contradictions : tout se résume à la culture et à l'économie
Selon Robert Sandford, titulaire de la chaire EPCOR sur la sécurité hydrique et climatique, Université des Nations Unies - Institut pour l'eau, l'environnement et la santé, deux facteurs peuvent expliquer ces contradictions.
« Premièrement, je crois qu'il y a une certaine part de déni. Il est difficile pour nous, les Canadiens, de concilier notre perception de longue date de l'eau comme une ressource inépuisable avec les menaces très réelles dont nous entendons parler et dont nous constatons les effets. »
« Deuxièmement, bien que les Canadiens chérissent leurs sources d'eau, ils sont peu conscients de la valeur de l'eau et de son importance pour notre prospérité économique et notre compétitivité. »
Les Canadiens - et l'économie canadienne - dépendent beaucoup de l'eau et de l'énergie. Toutefois, nos attitudes à l'égard de ces deux ressources diffèrent grandement. Selon l'étude de RBC, les Canadiens considèrent les progrès technologiques visant des économies d'énergie plus importants que ceux qui visent des économies d'eau. En outre, les Canadiens sont plus enclins à consacrer des efforts aux économies d'énergie qu'aux économies d'eau. Pourquoi ? Cela se résume probablement à l'aspect financier : 79 % des Canadiens qui prennent des mesures consommer moins d'énergie le font pour économiser de l'argent, tandis que moins de 20 % d'entre eux le font pour protéger l'environnement. Lorsqu'il est question de conservation de l'eau, ces proportions sont pratiquement inversées.
« Nous n'assumons pas les coûts réels de l'eau que nous utilisons, ni ceux qui sont liés à son transport et à son traitement, ainsi que les coûts environnementaux découlant de son gaspillage. Par conséquent, nous en sommes venus à croire que l'eau est bon marché. Rien ne nous motive à en réduire notre utilisation », conclut M. Sandford.
Le 150e anniversaire du Canada : un nouveau chapitre de notre relation avec l'eau
M. Sandford a bon espoir que 2017 marquera un tournant dans les attitudes des Canadiens à l'égard de l'eau. « Je crois que nombre de nos problèmes relatifs à l'eau deviennent de plus en plus critiques et deviennent impossibles à ignorer », affirme-t-il. Cela est important, car nous ne pouvons changer nos façons de faire avant d'avoir changé nos façons de penser.
S'appuyant sur une décennie de recherches réalisées dans le cadre de l'Étude sur les attitudes des Canadiens à l'égard de l'eau, RBC propose trois recommandations qui pourraient grandement contribuer à changer les attitudes des Canadiens :
« Quiconque connaît l'histoire canadienne sait que nous avons bâti ce pays grâce à ses cours d'eau, affirme M. Sandford. Ces mêmes cours d'eau seront-ils toujours des symboles de notre identité et des moteurs de notre prospérité durant les 150 prochaines années ? Il n'en tient qu'à nous. »
SOURCE RBC Groupe Financier