Denis Plante pour Gaïa Presse
Le Jour de la Terre, célébré cette année le 22 avril, demeure un événement international visant à sensibiliser et à mobiliser, par des engagements de la société civile, à la cause environnementale. À Montréal et au Québec, des centaines d’actions concrètes, pratiques et exemplaires se déroulant, entre autres, dans des fêtes de quartiers, des écoles, des bibliothèques et des musées se tiendront en cette journée historique.
Cette réussite témoigne de la prise de conscience de la population à la protection de l’environnement et à la promotion du développement durable, elle représente également un acte de confiance en l’avenir de l’humanité.
Un pari qui a fonctionné : une histoire de 47 ans
Le Jour de la Terre a été initié en 1970, par l’ex-sénateur américain Gaylord Nelson et Denis Hayes, un étudiant de l’Université Harvard. À l'époque, il a mobilisé quelque 20 millions d’Américains. Cet événement devient planétaire en 1990 et rejoint des dizaines de millions de citoyens dans 141 pays qui prennent conscience de la fragilité de la planète et qui sont sensibilisés aux enjeux de la surconsommation et du réchauffement climatique.
À Montréal, cet événement prend place en 1995 et s’est depuis déployé tant à Paris que dans les régions du Québec. Il faut relever que 250 000 personnes ont participé, en 2012, à la marche pour l’environnement tenue à Montréal. Cette activité rassembleuse a constitué une étape importante dans l’attachement manifeste des Québécois à la cause environnementale et permis à l’organisation du Jour de la terre à Montréal d’élargir son rayonnement et de contribuer à la multiplication de ses actions.
Un modèle d’entrepreneurship social au service de l’environnement
Pierre Lussier, fondateur et toujours dirigeant du Jour de la Terre à Montréal, nous fait part qu’il a pris conscience, à la suite d’une action isolée et non planifiée dans sa jeunesse (vider les fossés d’une route de ses déchets) de l’importance des enjeux environnementaux. Dès lors, il s’est engagé dans la voie de la cause environnementale en misant sur l’entrepreneurship social, soit de créer une entreprise dont le but est de servir l’intérêt général. Ainsi donc, il s’attachait à bien incarner la formule penser globalement, agir localement.
Le Jour de la Terre de Montréal, comme bien autres organisations semblables, agit et planifie sur une base d’autonomie financière et organisationnelle, en bonne partie du retrait des programmes gouvernementaux.
Son développement s’appuie sur des projets novateurs (autrefois le taxi partage) et porteurs (plantation de 375 000 arbres à Montréal en 2017) en s’associant à d’autres organisations privées ou non lucratives ainsi que de municipalités.
Dans ce sens, il s’intéresse particulièrement à la mise en place d’un instrument de calcul, de stockage de données et d’analyse devant servir, entre autres, les entreprises dans leurs projets d’optimisation et d’efficacité de leurs activités. Cette initiative indique bien qu’il faut innover et mettre en œuvre des projets audacieux afin de servir la cause environnementale.
Des impacts en continu
Le Jour de la Terre à Montréal se déploie tout au cours de l’année et de différentes façons : entre autres des ateliers de cuisine pour contrer le gaspillage, des mesures d’efficacité énergétique dans les entreprises, des projets dans la gestion des matières résiduelles et même la valorisation du bois de frêne atteint par l’agrile.
Cette organisation montréalaise exerce un véritable leadership dont il faut s’inspirer dans la recherche de solutions abordables et accessibles quant à l’atteinte d’objectifs mesurables et durables de la cause environnementale.