Par Émile Doyon pour GaïaPresse
Réunissant des jeunes d’horizon et d’âge multiples, la table jeunesse organisée au cours du récent Forum Planèt’ERE a permis à la jeunesse de prendre la parole sur ses préoccupations et ses questionnements quant aux enjeux environnementaux. L’évènement était porteur d’un vent de fraîcheur quant aux perspectives pour l’éducation relative à l’environnement (ERE).
Prenant la forme d’une présentation de diverses expériences personnelles, les jeunes panélistes ont exposé leurs avenues quant du développement de l’ERE. Les intervenants ont tout d’abord échangé sur la nature de leur éveil à l’environnement. D’un comité environnemental dans les écoles à la prise de conscience des proches tout en passant par la création de groupes étudiants, Simon Leclerc, finissant du programme court en éducation relative à l’environnement de l’UQAM, souligne «l’importance des pratiques citoyennes pour la propagation de l’éducation relative à l’environnement».
Une réflexion critique pour changer le cours des choses
Awovi Komassi, récente diplômée d’une maitrise en gestion de l’environnement de l’Université de Sherbrooke, souligne que «le Québec est doté de très belles politiques, mais en raison des coupures budgétaires et d’autres facteurs, il n’est pas là où il devrait être en matière d’éducation relative en environnement».
Pour Monessa Pierre, 17 ans, qui débute son parcours collégial en soins infirmiers, les jeunes ont clairement tendance à se désintéresser des enjeux environnementaux dans son milieu. Elle précise : « rien ne sert de contraindre quelqu’un à nous écouter si cette personne n’est pas prête à l’entendre. Beaucoup de jeunes n’ont pas le sentiment que l’environnement les concerne personnellement et il faut agir dans ce sens pour provoquer un changement de perception». Lucas Martin, étudiant de l’école secondaire d’Anjou et membre du Conseil national des jeunes ministres de l’environnement, poursuit en affirmant « que les jeunes ne sont pas assez écoutés et qu’ils devraient occuper une place plus importante dans la vie politique».
Optimistes malgré tout
Les jeunes panelistes demeurent optimistes quant à la progression de l’éducation relative à l’environnement. Ils soulignent plusieurs faits témoignant d’une prise de conscience en cours.
Parmi ces gestes observés, on retient les élèves d’une école primaire qui, lorsque confrontés à un acte qui transgresse une politique environnementale (déchets mal classés ou simplement jetés par terre), souhaitent s’engager dans des actions concrètes. Le changement est en marche, l’éducation doit s’élargir et les efforts se multiplier afin que la prise de conscience soit conséquente aux défis qui nous sont posés.
Source : GaïaPresse