Les producteurs de sirop d’érable de plusieurs régions s’impatientent. Ils peinent à trouver un terrain d’entente avec les bureaux régionaux du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour l’expansion des érablières en forêt publique.
« C’est décevant parce que ça tourne en rond », a déploré le président du Syndicat des producteurs acéricoles de la Mauricie, Éric Bouchard. Au cours de la récente assemblée annuelle de son organisation, celui-ci a fait état des difficultés des acériculteurs à obtenir des permis d’exploitation en forêt publique depuis 18 mois.
Bobby Marcouiller, acériculteur à Trois-Rives, est l’un de ceux qui espéraient profiter de l’ajout en juin 2016 de cinq millions d’entailles. Son érablière est adjacente à la forêt publique. L’hiver dernier, le ministère y a autorisé une coupe qui aurait dû en principe ne prélever que 30 % des érables. Selon son appréciation, c’est plutôt 70 % des érables qui ont été coupés. « La vision n’est pas là », conclut le président du Syndicat.
Le premier vice-président de la Fédération, Luc Goulet, convient que la gestion de la forêt publique est différente d’une région à l’autre. « On ne sait pas si le ministère veut vraiment développer l’acériculture », commente-t-il, rappelant que les acériculteurs se doivent de négocier au sein de chacune des Tables de gestion intégrée des ressources et du territoire (TGIRT).
Invité à commenter le retard mis par le ministère des Forêts à donner accès à la forêt publique aux acériculteurs, le cabinet de Luc Blanchette fait valoir que des travaux de jardinage doivent précéder toute installation acéricole.
L’agent d’information Nicolas Bégin explique que l’ajout de nouveaux contingents en 2016 s’est traduit par 103 demandes de démarrage. Celles-ci ont totalisé 1,8 million d’entailles, soit sept fois plus que les 241 000 entailles autorisées par la Régie. Le ministère a également reçu 320 demandes d’agrandissement pour un total de 700 000 entailles.
Après une première analyse des projets, indique le porte-parole, le ministère a entrepris une deuxième phase d’analyse des projets retenus selon les données d’inventaire fournies par les promoteurs à l’été 2017. Le ministère, ajoute-t-il, est en train de réaliser des consultations auprès de tous les utilisateurs de la forêt publique.
Source : La Terre