Les maires des 55 grandes métropoles mondiales, dont la nouvelle mairesse de Montréal, se sont engagés lundi à Chicago à mettre en oeuvre, avec des stratégies concrètes de réduction du trafic automobile, la cible de réduction des gaz carboniques de l’Accord de Paris adopté en 2015, mais auquel l’administration américaine a tourné le dos.
Ces 55 villes ont signé donc une charte non contraignante qui vise à limiter le réchauffement de la planète bien en dessous du seuil des 2 degrés Celsius. Pour atteindre cette cible, les maires promettent de réduire leurs émissions de CO2 de 2,7 gigatonnes d’ici 2030, ce qui correspond au retrait de 585 millions de voitures des rues des grandes villes dans le monde.
Le geste de Donald Trump de retirer son pays de l’Accord de Paris semble avoir galvanisé et réveillé une alliance des grandes villes qui se met en place depuis plusieurs années. Parmi les villes signataires, on retrouve aussi Vancouver, New York, Washington, Mexico et Austin.
Il y a deux semaines, à Paris, les maires du C40, organisation qui représente les 91 plus grandes métropoles mondiales, s’étaient déjà engagés à mettre en oeuvre l’Accord de Paris sur le climat en excluant progressivement les énergies fossiles de leur territoire.
Les villes peuvent jouer de tout leur poids pour réduire le réchauffement
Les villes du monde sont responsables de 70 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre. Mais moins de 500 villes, si aucune action n’est prise, seraient responsables de 50 % de la croissance des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
Et 42 villes dans le monde font partie des 100 économies les plus importantes de la planète. Tokyo et New York ont chacune un PIB qui équivaut à celui du Canada, de l’Espagne ou de la Turquie. Londres et Paris seraient l’équivalent des Philippines ou de la Colombie.
Source: Radio Canada International. Auteur: Stéphane Parent