Il est fort probable qu’il y ait un terrain ou un bâtiment vacant dans votre quartier. Il suffit de se promener sur une des principales artères commerciales (Saint-Denis, Saint-Laurent, Sainte-Catherine [à Montréal]) pour remarquer qu’il y a, çà et là, des bâtiments non-utilisés, et parfois même qui paraissent laissés à l’abandon.
Les terrains et bâtiments vacants sont ainsi parfois considérés comme une menace pour les quartiers anciens du territoire d’une ville, surtout lorsque ceux-ci sont laissés à l’abandon. Or, certains bâtiments et certains terrains vacants ont été investis par des groupes de citoyens qui se sont appropriés ces espaces et ont réussi à en faire un parc, un centre communautaire, un jardin.
À Montréal, on compte 25km2 de terrains vacants et 894 bâtiments abandonnés. C’est énorme. Cela nous fait réaliser l’ampleur du phénomène qui peut être perçu tantôt comme un problème, tantôt comme une opportunité. Dans cet épisode , nous venons interroger la fonction et le potentiel des terrains et espaces vacants dans une ville. Qu’est-ce qui explique le phénomène de la vacance? Comment tenir compte de ce phénomène dans la planification urbaine? Quels sont les apports de l’urbanisme temporaire et transitoire?
Pour nous éclairer sur le sujet, nous avons interviewé Nik Luka, professeur agrégé à l’école d’urbanisme de l’Université McGill. À la suite de cette discussion sur les tenants et aboutissants de la vacance, nous sommes allés à la rencontre de Mallory Wilson et Mathilde Rudloff qui travaillent toutes deux chez Entremise. Elles nous ont parlé du travail déjà réalisé sur la question des espaces vacants à Montréal, notamment de l’Avis rédigé sur la question pour le Conseil Jeunesse de Montréal. Elles nous ont aussi présenté le Projet Young, qui vise à offrir des espaces à prix modique pour des organismes qui en ont besoin, ou comme elles l’affirment : « Connecter des espaces sans personne à des personnes sans espace».
En guise de prélude est une émission radiophonique qui invite l’auditoire à partir en balade avec deux professionnels de recherche du réseau Villes Régions Monde, Maude Cournoyer-Gendron et Antoine Guilbault-Houde
Source : VRM, Auteure : Maude Cournoyer Gendron