Nations Unies : Environ 820 millions de personnes sous-alimentées dans les pays en développement
Nations Unies : Environ 820 millions de personnes sous-alimentées dans les pays en développement
En Haiti, manger à sa faim est un luxe – Dans le monde, un enfant meurt « assassiné » de faim toutes les 5 secondes
mardi 31 octobre 2006
P-au-P, 31 Oct. 06 [AlterPresse] --- L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié, le 30 octobre 2006, un nouveau rapport estimant à 820 millions le nombre de personnes sous-alimentées dans les pays en développement, annonce un communiqué de l’ONU transmis à AlterPresse.
Ce chiffre est supérieur à celui de 1996, lorsque la communauté internationale s’était engagée, à l’occasion du Sommet mondial de l’alimentation, à réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées d’ici à 2015.
Prenant la parole lors du lancement dudit rapport, le Directeur de la FAO a déclaré que « loin de diminuer, le nombre de personnes affamées dans le monde est en train d’augmenter – au rythme de 4 millions par an. »
Selon le rapport intitulé « L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde (SOFI 2006) », il y aujourd’hui 820 millions d’êtres humains victimes de sous-alimentation dans les pays en développement contre 800 millions en 1996.
Les dirigeants des 185 pays présents à Rome au SAM avaient qualifié la faim dans le monde « d’inacceptable et intolérable », a rappelé Jacques Diouf.
L’objectif fixé avait, depuis, été mis au premier rang des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
« Aujourd’hui, je suis profondément navré d’avoir à annoncer que la situation est toujours intolérable et inacceptable – d’autant plus que dix années se sont écoulées », a regretté le directeur de l’agence onusienne pour l’alimentation et l’agriculture.
En Haïti, la situation n’est pas différente de celle des autres pays du Sud. Ici, manger à sa faim est devenu un luxe depuis plusieurs années, soulignait récemment une enquête menée par la Plate-forme des organisations haïtiennes de défense des droits humains (POHDH.
Dans cette enquête publiée en prélude à la journée mondiale de l’alimentation du 16 octobre (et à la veille de la journée mondiale contre la misère du 17 octobre), la POHDH révèle que les Haïtiens font face à un sérieux problème d’alimentation.
« On constate un déficit quantitatif et qualitatif dans l’alimentation de la plupart des individus. La majorité des produits de consommation tels le maïs, le riz, l’haricot, le sucre, les légumes, le fromage, les fruits, la viande de bœuf ou de chèvre, le poisson, le lait, ne sont pas accessibles aux petites bourses en raison de leur coût élevé sur le marché », souligne la POHDH.
« Manger et boire qui sont des besoins primordiaux sont devenus aujourd’hui un luxe pour la plus grande partie de la population, seuls les gens issus des couches aisées peuvent manger à leur faim », lit-on dans ce rapport d’enquête.
[do gp apr 31/10/2006 12 :00]
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