En préparation à leur participation à un débat par visioconférence, le 27 mars 2012, entre des campus numériques de l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et l'anthropologue Manuela Carneiro da Cunha, des professeurs et étudiants de la Faculté d'Ethnologie de l'Université d'État d'Haiti ont réfléchi, le vendredi 23 mars, sur la problématique des savoirs autochtones.
Ces échanges ont eu lieu autour du thème : " Quelle nature, quels apports des savoirs autochtones ? " contenu dans la leçon inaugurale du 22 mars 2012 de l'anthropologue Manuela Carneiro da Cunha du Collège de France.
La brésilienne Da Cunha est professeur émérite à l'Université de Chicago, Etats-Unis, et titulaire de la chaire savoirs contre pauvreté au Collège de France pour l'année académique 2011/2012.
A cette rencontre, la leçon inaugurale de la professeure Da Cunha, projetée à la Faculté d'Ethnologie, a permis de souligner l'importance des savoirs autochtones face aux grands défis écologiques et humanistes du monde.
L'apport des savoirs autochtones en rapport à la biodiversité et diversité agricole, le rôle des sociétés traditionnelles dans la conservation et la gestion des ressources naturelles ont été au centre de l'exposé de l'anthropologue.
Dans ses réflexions, elle a aussi plaidé pour une meilleure reconnaissance des savoirs autochtones dans le monde.
Le professeur Jean Yves Blot de la Faculté d'Ethnologie, a critiqué, pour sa part, la domination du savoir occidental imposé comme la connaissance de référence dans le monde.
Les savoirs autochtones sont au même niveau que les autres, défend Blot qui entend faire reconnaitre la culture locale haïtienne comme une culture riche liée à une science propre.
" Chaque culture émane d'une science ", indique t-il tout en préconisant une revalorisation des savoirs autochtones, locaux ou traditionnels.
" Ces champs de connaissances doivent être explorés pour une meilleure compréhension de nos problèmes sociaux ", encourage le professeur Jean Yves Blot.
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