Plusieurs femmes ont formulé, à Port-au-Prince, des recommandations, issues de leurs expériences au sein des espaces de pouvoir dans le pays, dans la perspective de contribuer à la lutte contre le patriarcat, à l'occasion de la journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars 2013.
Ces femmes considèrent le patriarcat comme un blocage au respect des droits des femmes et des filles dans le pays, lors d'une table ronde organisée par la Solidarité des femmes haïtiennes (Solidarite fanm ayisyèn/Sofa) et à laquelle a assisté l'agence en ligne AlterPresse.
Cette table ronde tournait autour du thème " participation politique des femmes : levier pour la transformation sociale ou cautionnement du patriarcat ? ".
La juge de la défense sociale à la cour d'appel de Port-au-Prince, Norah Jean-François, préconise une meilleure régulation de la justice, pour arriver à une parité entre hommes et femmes dans le pays.
Pour sa part, l'ancienne sénatrice, Edmonde Supplice Beauzile, actuelle présidente du parti politique dénommé " Fusion ", souhaite la mise en place d'une académie politique de genre pour la formation de femmes-cadres dans la société.
Supplice Beauzile appelle à la solidarité des organisations féministes en vue d'un plus grand financement de la campagne des femmes, lors des élections, pour faciliter leur accès au pouvoir politique.
La coordonnatrice générale de la Sofa, Marie Frantz Joachim, souligne combien ce moment symbolique marque la lutte des femmes pour le changement de leurs conditions de vie.
La journée du 8 mars 2013 a été l'occasion pour la Sofa de rappeler les luttes menées par les mouvements féministes haïtiens pour la participation des femmes dans les espaces de décisions.
Les luttes acharnées de ces organisations ont conduit à plusieurs réalisations, dont la création d'un ministère à la condition féminine et aux droits des femmes, fait valoir Joachim.
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