vendredi 26 mai 2006
par Djems Olivier


Le recyclage est aujourd’hui une nécessité pour tous professionnels se voulant adaptés à la technologie moderne en vue de mieux appréhender leur discipline respective. La tuberculose se révèle l’une de ces disciplines exigeant une formation continue des professionnels travaillant dans ce domaine...

P-au-P, 26 mai 06 [AlterPresse] --- ‘’La mise à jour des connaissances est un impératif pour la bonne marche et le suivi du programme de la tuberculose’’, pense Margarette Sanon du Département Sanitaire du Nord (DSN), une subdivision du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP).

Pour elle, ‘’la prise en charge des malades tuberculeux est un processus dynamique et continu’’.

Margarette Sanon, qui vient de bénéficier d’une session de formation de deux semaines en compagnie de 9 autres responsables départementaux sanitaires du pays, s’exprimait au cours d’une cérémonie de remise de certificats, dans l’après-midi du 25 mai 2006, aux participantes et participants, en présence de plusieurs représentants de médias, dont un journaliste de l’Agence en ligne AlterPresse.

Organisé sur la gestion de programme dans le cadre du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), ce séminaire avait pour objectif de ‘’renforcer la capacité des responsables départementaux dans la gestion du Programme national de lutte contre la tuberculose’’, explique la docteure Elsie Lafosse, consultante nationale chargée de la tuberculose à l’Organisation Panaméricaine de la Santé/Organisation Mondiale de la Santé (OPS/OMS).

‘’Cet atelier a permis de revoir les notions et techniques indispensables à la bonne marche du programme de lutte contre la tuberculose’’, ajoute, pour sa part, la docteure Béatrice Bonneveaux, représentante de l’OPS/OMS.

Déroulé du 15 au 24 mai 2006 à l’initiative du MSPP et de l’OPS/OMS, ce séminaire est financé à hauteur de 70 mille dollars américains par l’Agence états-unienne pour le Développement International (USAID). Vingt-six professionnelles et professionnels de la santé, toutes et tous des dix régions sanitaires d’Haïti, ont reçu cette formation qui sera mise au service des malades tuberculeux.

‘’Le coût total de cette formation s’élève à près de 70 mille dollars américains, c’est vraiment un grand investissement en santé", précise la docteure Bonneveaux, très reconnaissante envers le bailleurs de fonds.

"Nous devons nous assurer maintenant que les retombées de cette formation vont bénéficier à la population du pays’’, poursuit-elle.

Le docteur Olbeg Désinor de l’USAID considère, quant à lui, que ce séminaire marque un point important dans le support du gouvernement américain à la lutte contre la tuberculose en Haïti.

‘’Nous souhaitons bonne besogne aux participants qui sont venus des 10 départements sanitaires du pays et nous les exhortons à mettre en pratique les connaissances acquises au profit de la population haïtienne’’, dit le cadre de l’agence états-unienne en Haïti.

Le directeur général du MSPP, Michaël Léandre, souligne à l’attention des récipiendaires qu’elles / ils sont maintenant mieux armés pour desservir la population de leurs localités respectives.

‘’Vous devez être satisfaits de ces 10 longs jours passés ici pour une amélioration de votre compétence dans le programme de Lutte contre la Tuberculose’’, lâche le docteur Léandre.

Avec cette formation, le fonctionnaire indique que les représentants des 10 départements sanitaires du pays sont, comme lui, bien imbus des réalités vécues par la République d’Haïti, notamment par le Ministère de la santé, en matière de lutte contre la tuberculose.

L’incidence actuelle de la tuberculose en Haïti est de 132 pour 100 mille habitants et sa prévalence de 306 pour 100 mille habitants. Haïti est le pays ayant le pourcentage de tuberculeux le plus élevé de tous les pays des Caraïbes et des Amériques, souligne la docteure Elsie Lafosse.

En revanche, le docteur Michaël Léandre félicite le directeur du PNLT pour avoir, malgré tout, travaillé à une amélioration au niveau de la couverture en soins de santé.

‘’Le nombre d’institutions partenaires et le taux de guérisons des malades tuberculeux se sont accrus ‘’, se réjouit le directeur général du MSPP.

Léandre déclare que le Ministère de la santé publique continuera à miser sur la collaboration de tous en vue de faire échec à cette maladie infectieuse et contagieuse.

‘’Nous sommes tous dans la même barque et nous devons lutter pour traiter les différentes maladies et différents problèmes qui nous assaillent dans le secteur sant钒, avance-t-il.

Prenant la parole au nom des participantes et participants, Margarette Sanon assure qu’elles et ils vont, toutes et tous, « mettre les connaissances acquises au service de la population et atteindre leur objectif commun, notamment le bien-être, le dépistage, le traitement, la guérison de tous les malades tuberculeux".

‘’Nous allons Continuer à œuvrer dans la lutte contre la tuberculose, parce que, nous le savons déjà, la tuberculose est un problème de santé publique, et cela de par le monde. Merci de nous avoir appris tant de choses, merci de nous avoir accompagnées / accompagnés pendant ces deux semaines’’, promet-elle.

Le docteur Richard D’Meza, directeur du PNLT, en est sorti satisfait. Le fonctionnaire remercie très chaleureusement organisateurs et bailleurs de fonds pour avoir conçu ce séminaire.

Ce qu’ils attendent toutes et tous c’est le suivi d’une telle initiative.

‘’Nous sommes vraiment satisfaits de la performance des participants et l’OPS/OMS fera le suivi sur le terrain pour évaluer ce qu’ils ont tiré de cette formation’’, s’exclame la docteure Elsie Lafosse.

La représentante de l’OPS/OMS souhaite que le Programme National de Lutte contre la Tuberculose se joigne à son institution dans le suivi de cet atelier, afin d’évaluer la mise en œuvre de tout ce qui a été vu durant ces deux semaines.

Pour clôturer cette formation, ce 25 mai 2006, un certificat de participation a été remis à chaque participante et participant. [do rc apr 26/05/2006 8:00]



Djems Olivier [AlterPresse]