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Lancement du PAGAP : la stratégie de sauvegarde de la biodiversité en marche au Bénin



  • Le Projet d'appui à la gestion des aires protégées (PAGAP) est désormais une réalité au Bénin. Le lancement officiel dudit projet a eu lieu le 07 février 2012 à l'hôtel Tata Somba de Natitingou.

    D'une durée  totale d'exécution étalée sur cinq ans, le PAGAP est structuré en trois composantes à savoir le renforcement des capacités de gestion du Centre national de gestion des réserves de faune (CENAGREF), le développement et la mise en oeuvre des Activités génératrices de revenus (AGR) au profit des communautés riveraines des parcs nationaux et enfin la création d'un environnement favorable à la mise en place d'un mécanisme de financement à long terme pour la conservation de la biodiversité.

    Selon le directeur général du CENAGREF qui présentait le projet, au nombre des bénéficiaires directs de ce projet d'un coût de 3 milliards 285 millions de FCFA, on retient les communautés locales des communes des parcs nationaux de la Pendjari et du W, la direction générale du CENAGREF et les directions des parcs nationaux concernés, les Associations villageoises de gestion des réserves de faune (AVIGREF) et leurs unions sans oublier la faune et la flore des zones d'intervention.

    Pour le représentant du Préfet de l'Atacora et de la Donga, les quatre départements du Nord-Bénin sont les plus grands bénéficiaires parce qu'au nombre des communes riveraines aux parcs nationaux en question on compte les communes de Banikoara, Kandi, Karimama et  Malanville dans l'Alibori mais aussi Kérou, Matéri et Tanguiéta dans l'Atacora. C'est la raison pour laquelle il témoigne sa gratitude aux partenaires techniques et financiers qui ont contribué à l'élaboration et au financement du PAGAP.

    Pour sa part, le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Bénin, Olivier Fremond, a souligné que le PAGAP "étudiera également pendant son exécution les possibilités d'extension du réseau des aires protégées, notamment au centre et au sud et préparera la mise en place d'un mécanisme financier pour la prise en charge durable des coûts récurrents de la gestion des réserves de faune".  La Banque mondial constitue le principal bailleur de fonds de ce projet dont l'importance a été soulignée par l'ensemble des intervenants à cette cérémonie de lancement.

    D'après le ministre de l'environnement, de l'habitat et de l'urbanisme, Blaise Ahahanzo Glèlè, "le PAGAP apparaît comme un test majeur, une bouée de sauvetage et une planche véritablement salvatrice pour le CENAGREF qui peine jusque-là à assurer l'entièreté des coûts de surveillance et de protection de nos réserves de faune".

    Il faut préciser que la zone d'intervention du projet s'étend sur sept départements à savoir l'Alibori, l'Atacora, l'Atlantique, le Borgou, les Collines, la Donga et le Zou. Il est conjointement financé par la Banque Mondiale (IDA), le Fonds Mondial pour l'Environnement (FEM) et la Coopération Financière Allemande (KFW).

    Prenant la parole, le coodonateur du projet, Eliassou Hamidou-Seko a répondu aux préoccupations des principaux partenaires impliqués dans l'exécution du PAGAP. Il a notamment rassuré les populations riveraines quant aux bénéfices qu'elles tireront d'une meilleure gestion des zones protégées. Au nombre de ces bénéfices, la création de nombreuses activités génératrices de revenus, et donc la réduction de la pauvreté dans l'ensemble des communes impliquées.

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