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Sénégal : 10.000 plants de filaos reboisés pour protéger la côte sur l'axe Djembéring-Nikit



  •  Au total 10.000 plants de filaos ont été reboisés jeudi, sur l'axe Djembéring-Nikit, confronté à une avancée de la mer de l'ordre de 12 à 15 mètres depuis 2004, a constaté l'APS.

    ''On a reboisé une superficie de 8,8 km avec 10.000 plants de filaos. L'objectif est d'atteindre 48,8 km pour 12.000 plants de filaos à reboiser'', a expliqué le chef de la Brigade des Eaux-et-forêts de Cabrousse, Lat Grand Dione.

    Plusieurs centaines de jeunes, femmes et notables de la localité ont pris part à cette campagne de reboisement initiée par la communauté rurale de Djembéring, en partenariat avec l'ONG Océanium.

    ''Le filao est l'espèce indiquée pour lutter contre l'érosion côtière compte tenu de ses spécificités. C'est une espèce rustique qui résiste à l'alizé maritime et très indiquée en matière de reboisement surtout s'il s'agit de faire de la protection'', a dit M. Dione.

    Il estime que le reboisement est le seul moyen dont dispose les services des Eaux-et-forêts pour lutter contre l'avancée de la mer sur l'axe allant de Nikit (à l'embouchure du fleuve Casamance) au Cap Skirring.

    Le président de la communauté rurale de Djembéring, Tombon Guèye, a indiqué que cette campagne de reboisement était une ''initiative individuelle'' pour lutter contre l'avancée de la mer.

    ''Aujourd'hui, Djembéring a principalement compris, puis que c'est lui qui a été frappé par le mal, il faudrait que la première réplique soit locale, en attendant que l'opinion internationale puisse répondre'' a-t-il dit.

    Selon M. Guèye, ''l'avancée de la mer est très sérieuse à Djembéring. Chaque année, la mer nous prend trois mètres de (côte)''.

    ''Sans pour autant vouloir être un oiseau de mauvaise augure, si le gouvernement et l'ensemble des partenaires n'interviennent pas pour stabiliser définitivement le cordon de Djembéring, d'ici 50 ans, nous verrons les premiers déplacés de Nikit'', a-t-il averti.

    ''C'est pourquoi, a-t-il noté, les populations de Djembéring et de Nikit sont sorties en masse pour signifier à l'Etat et aux partenaires internationaux, qu'il y a bien une catastrophe (écologique) en dormance dans cette zone.''

    APS

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