Pour réaliser le droit à l’éducation pour tous, il faut de l’argent : plus précisément des investissements suffisants et bien ciblés dans les interventions les plus indispensables pour pouvoir offrir à tous, y compris aux plus marginalisés, une éducation inclusive de qualité. Dans un monde aux ressources de plus en plus limitées, un pays à revenu faible comme le Burkina Faso se retrouve confronté à l’énorme défi du financement, qui ne pourra être relevé qu’à condition de puiser davantage et mieux dans les ressources intérieures. Certes, depuis plus d’une dizaine d’années, des progrès considérables ont été accomplis en vue d’offrir de meilleures opportunités d’éducation aux enfants, aux jeunes et aux adultes analphabètes. Le nombre d’enfants scolarisés au primaire s’est accru de même que la parité entre les sexes et les taux d’alphabétisation des jeunes. Mais il reste encore beaucoup à faire car le pays enregistre des taux de décrochage toujours élevés, et une qualité d’éducation qui laisse à désirer avec une grande proportion d’enfants qui quittent l’école primaire sans savoir ni lire ni écrire. C’est connu, l’un des facteurs déterminants pour l’amélioration de la qualité de l’éducation est l’offre d’une formation de qualité pour les enseignants. Il ne sera pas possible de surmonter ces difficultés sans des investissements plus importants et plus stratégiques dans l’éducation. Il faut donc trouver plus d’argent et vite. Le gouvernement a la responsabilité de garantir à tous ses citoyens le droit à l’éducation, et donc la responsabilité de le financer. Il faut aussi parvenir à utiliser aussi efficacement que possible l’argent disponible.
11/12/24 à 13h46 GMT