Cette étude illustre la valeur des zones humides naturelles et préservées en tant qu’infrastructures vertes d’adaptation au changement climatique. Parmi les mesures d’adaptation illustrées par les cas d’études de ce rapport, on retiendra l’importance de réguler l’exploitation humaine de ces milieux fragiles (tourbières, lagune côtière) afin de limiter la libération de gaz à effet de serre, de laisser des espaces de mobilité aux systèmes côtiers formant des barrières contre les tempêtes, tout en favorisant la circulation sédimentaire, ou encore l’intérêt de préserver et de mettre en cohérence de manière transfrontalière des plaines inondables suffisamment vastes et bien connectées pour garantir la sécurité des populations face aux crues. Ces solutions à moindre coûts comparées à la mise en place d’infrastructures artificielles supposées rendre des services équivalents, sont valorisées par le biais du coût que devrait supporter la société en leur absence.
L’étude permet ainsi de prendre conscience de l’utilité et de la diversité des fonctions des zones humides, et particulièrement des services de régulation qu’elles rendent.
En effet, ces services sont souvent méconnus et associés à des mécanismes complexes difficilement appréhendables par le biais d’un marché. Toutefois, leur prise en compte dans les politiques est tout aussi légitime que celle de services influençant classiquement la prise de décision (services d’approvisionnement ou récréatifs), qui génèrent eux des bénéfices facilement démontrables et monnayables. Ainsi, la valeur monétaire attribuée aux trois services étudiés ici appuie l’importance de leur prise en considération dans un contexte de changement climatique, tout en les plaçant dans un référentiel commun avec les services relatifs à un marché.
Source : Plan Bleu
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11/12/24 à 13h46 GMT