Communiqué de presse EpE - 25 octobre 2018
Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, la consommation globale de ressources pourrait plus que doubler entre 2015 et 2050, mettant sous très forte pression les capacités planétaires. L’économie circulaire pourrait être une des réponses à l’épuisement des ressources et aux pressions sur l’environnement – pollution, destruction de la biodiversité.
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à explorer de nouveaux modèles d’affaires intégrant les principes de l’économie circulaire. Or, pour piloter leurs démarches et leurs stratégies, elles ont un besoin croissant d’indicateurs pour mesurer leur degré de circularité et ses effets sur l’environnement. Pour les orienter, les membres d’Entreprises pour l’Environnement (EpE) et de l’Institut National de l’Economie Circulaire (INEC) ont réalisé cette publication commune.
La première partie décrit les raisons qui incitent les entreprises à s’engager dans la mesure de leur circularité et répond aux questions : comment, pour qui et pourquoi mesurer ? La seconde partie décrit les outils disponibles et leurs limites pour une démarche d’entreprise. La troisième partie est une analyse des indicateurs utilisés par les entreprises membres d’EpE et de l’INEC. A partir de ces éléments, une quatrième partie propose des recommandations simples aux entreprises pour définir leurs indicateurs d’économie circulaire.
La publication est enrichie de 22 témoignages et bonnes pratiques mises en place par les entreprises.
Les entreprises et l’économie circulaire
Pour les entreprises, l’économie circulaire contribue, d’une part, à la réduction de certains risques le long de la chaîne de valeur pouvant impacter le fonctionnement et l’image de l’entreprise, qu’ils soient environnementaux, de disponibilité des ressources ou réglementaires. D’autre part, elle peut être un vecteur de création de valeur via la différenciation et l’innovation.
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’engager dans des démarches d’économie circulaire et ont un besoin croissant d’indicateurs afin d’en mesurer les effets.
Les outils de mesure aujourd’hui
À l’heure actuelle, il n’existe pas « de méthode reconnue pour mesurer l’efficience d’un pays ou d’une entreprise dans la transition vers l’économie circulaire, et non plus d’outils holistiques de suivi pour appuyer un tel processus ». (European Environmental Agency, 2016).
Les travaux des organisations et chercheurs qui se sont attelés à la question des indicateurs de l’économie circulaire concernent principalement les produits et le niveau territorial ; peu concernent directement l’échelle de l’entreprise. (Cf. p.36 : synthèse des outils existants)
Les approches centrées sur les produits par exemple sont utiles pour améliorer et communiquer sur un produit ou une gamme de produits. Cependant ces indicateurs ne prennent pas toujours en compte l’ensemble des impacts de l’entreprise (approvisionnement et fonctionnement des bureaux par exemple), ni l’usage de ses produits (mutualisation ou autre) et ne mesurent pas sa contribution à un progrès global vers une économie circulaire.
Analyse des indicateurs utilisés par les entreprises
Pour réaliser cette analyse, un recensement effectué par EpE et l’INEC sur une quarantaine de rapports de développement durable de membres issus des différents secteurs de l’économie a permis l’identification de plus de 160 indicateurs. Les principaux enseignements de cette analyse sont les suivants :
Recommandations aux entreprises pour construire leurs indicateurs
Plutôt qu’un cadre complet, EpE et l’INEC proposent ici une démarche permettant à chaque entreprise d’identifier un ensemble d’indicateurs pertinents pour elle qui consiste à :
[ECONOCIR]
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