« L'un des endroits par excellence où nous pouvons tenir dans nos mains la réalité de l'Anthropocène, c'est là où il s'analyse, se décrit, se débat : dans les articles géoscientifiques ». Le livre La Vérité sur l'Anthropocène aux éditions Le Pommier de Nathanaël Wallenhorst, publié le 19 février 2020, est un guide pratique qui « propose une méthode » au lecteur pour trouver des articles géoscientifiques rigoureux. En effet, pour lui, les connaissances en géologie sont nécessaires, mais sont noyées parmi une masse de fausses informations, de « fake ». Ce livre s'attache donc à « démêler les savoirs géoscientifiques de l'agitation sociale » et à lutter contre « les offensives climatosceptiques ». Son objectif est d'accompagner le lecteur vers des articles scientifiques solides. Nathanaël Wallenhorst est maître de conférence à l'Université Catholique de l'Ouest, docteur en sciences de l'éducation et docteur en sciences de l'environnement et en science politique. Il est directeur de « En Anthropocène », une collection des Éditions du Bord de l'eau.
Ses travaux se concentrent surtout sur l'entrée dans l'Anthropocène, c'est-à-dire sur l'« entrée du système Terre dans une nouvelle période géologique affectant les écosystèmes », comme il l'annonce dans l'introduction. En passant de l'Holocène à l'Anthropocène, comme son étymologie l'indique, l'homme se retrouve au cœur du système et a la capacité de le bouleverser et ce depuis la révolution industrielle et plus précisément depuis 1784, date à laquelle James Watt dépose le brevet de la machine à vapeur. Pour Nathanaël Wallenhorst, « rendre public les savoirs de l'Anthropocène est de l'ordre du vital ». Pour cela, il propose au lecteur une liste de revues scientifiques qu'il juge fiables : Nature, Science, Philosophical Transactions, The Anthropocene Review, Environmental Research Letters, Science Advances, Nature Climate Change, Proceedings of the National Academy of Science.
Puis il dresse un panorama d'une vingtaine d'articles qui ont contribué à faire avancer la recherche scientifiqus et qui sont solides par leur méthode : ces articles sont anonymes, ils sont lus et relus par des experts. Leurs remarques donnent lieu à de nouvelles expertises. Il cite ainsi un article de Paul Crutzen, géochimiste qui théorise l'entrée dans l'anthropocène dès 2000 lors d'un colloque ; un article de Johan Rockström, un environnementaliste suédois, sur les neuf limites planétaires à ne pas dépasser. Un autre article mentionne le fait que pour William Steffen, un géochimiste américain, parmi ces limites terrestres, le changement climatique, l'utilisation des sols, le taux de perte de biodiversité terrestre et marine et la perturbation des cycles biochimiques de l'azote et du phosphore ont déjà été dépassées. Ce livre accompagne le lecteur dans la recherche d'articles scientifiques rigoureux et cela est d'autant plus important que pour Nathanaël Wallenhorst, « le consensus est total : ce sont nos activités qui sont à l'origine du réchauffement climatique sans précédent ».
[MOGED]
11/12/24 à 13h46 GMT