Les membres de la société civile africaine ont attiré, hier, lundi 05 octobre, à Dakar, l’attention des autorités sur la nécessité de promouvoir un cadre de gouvernance décentralisée de l’énergie. C’était au cours d’une conférence internationale sur le thème : « Environnement et indépendance énergétique en Afrique : partenariat public privé et société civile pour relever le défi du développement et de la promotion des énergies renouvelables en Afrique »
Pour développer les énergies renouvelables en Afrique, les organisations de la société civile ont souligné la nécessité de promouvoir un cadre de gouvernance décentralisée de l’énergie. C’est du moins ce qu’a indiqué Sékou Sarr, directeur de Enda Energie. Il s’exprimait hier, lundi 5 octobre, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale de Dakar sur les changement climatiques dont le thème est : « Environnement et indépendance énergétique :partenariat public privé et société civile pour relever le défi du développement et de la promotion des énergies renouvelables en Afrique ».
« La société civile veut attirer l’attention sur la nécessité de promouvoir un cadre de gouvernance décentralisée de l’énergie pour permettre aux territoires et aux citoyens de s’impliquer dans la dynamique de fourniture de produits et des services énergétiques et également une articulation des services énergétiques durables avec les secteurs et les chaines de valeurs énergétiques stratégiques au niveau des territoires pour une large contribution des territoires et de leurs acteurs au renforcement de l’économie locale »,a-t-il plaidé.
Se référant aux caractéristiques de la situation énergétique en Afrique, il relève que le niveau d’accès aux services électriques est très faible. Sous ce rapport, il a fait savoir que 70 % de la population en Afrique subsaharienne n’a pas accès aux services énergétiques modernes.
Mieux il ajoute que «80 % des ménages utilisent la biomasse pour faire la cuisson au bois de chauffe, ce qui plonge les femmes dans une trajectoire de pauvreté continue ».
« 30 à 50 % des recettes d’exploitations de certains pays importateurs de pétrole sont destinées à couvrir les factures énergétiques »,se désole le directeur d’Enda énergie.
Présidant la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le Premier Ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne estime que l’indépendance énergétique est largement à la portée des Etats africains. Cela suppose selon lui, l’instauration d’une gouvernance de type nouveau où l’ensemble des parties prenantes acceptent de changer de paradigme en privilégiant la concertation et le dialogue dans le cadre d’un partenariat qui laisse à chacun sa place dans la définition et la mise en œuvre des politiques.
Source:www.sudonline.sn
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17/10/24 à 09h35 GMT