Il est essentiel d'impliquer activement les populations autochtones et les communautés locales dans les efforts visant à conserver la faune afin de maintenir la biodiversité et d'assurer la durabilité des moyens d'existence ruraux, a annoncé aujourd'hui la FAO à l'occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage.
Les défis urgents auxquels le monde est confronté dans sa quête visant à maintenir la biodiversité à travers le monde impliquent l'autonomisation des populations autochtones pour leur permettre d'agir à l'échelle nationale et ce, avec l'aide de la communauté internationale, a indiqué la FAO.
«Les cultures des populations autochtones et des communautés locales exigent une bonne gestion de la faune. Ils ne peuvent imaginer leur vie sans la nature et trouvent un grand intérêt à gérer les ressources de manière durable», a déclaré Mme Eva Müller, Directrice de la Division de la FAO chargée des politiques et des ressources forestières. «L'autonomisation de ces groupes, leurs connaissances et leurs techniques de planification à long terme sont essentiels afin de garantir la survie des générations futures, de la race humaine et de la faune».
La relation entre les êtres humains et la faune est évoquée dans la nouvelle édition d'Unasylva, une revue forestière trimestrielle de la FAO, également publiée aujourd'hui. L'ouvrage est produit en collaboration avec le Partenariat collaboratif pour une gestion durable de la faune (CPW), qui comprend 14 organisations internationales, dont la FAO, ainsi que des secrétariats.
L'ouvrage cite plusieurs cas de figure dans différents pays qui illustrent la manière dont les populations autochtones peuvent optimiser les bénéfices tirés de leurs moyens d'existence tout en protégeant la faune, à condition qu'elles soient en mesure de prendre leurs propres décisions dans les territoires où elles vivent.
Au Nord du Mont Kenya, par exemple, les Masai il- Laikipia (qui signifie «les populations de la faune») possèdent et gèrent l'unique sanctuaire communautaire de rhinocéros du pays. Ces populations autochtones ont réussi à réduire les conflits opposant les humains à la faune qui surviennent dans la région, en raison de l'intrusion sur leurs terres d'animaux sauvages à la recherche d'eau, de gibier ou encore de pâturages en période de sécheresse. En taillant moins de buissons, il reste davantage de fourrage aux animaux sauvages présents sur leurs terres. Grâce à cette stratégie de conservation, les populations autochtones ont démontré qu'elles pouvaient coexister et vivre en harmonie avec la faune, tout en vacant à leurs occupations pastorales et en s'adonnant à leurs cultures.
Communiqué de la FAO (524 hits)
Extrait sonore Radio ONU : Interview : Sheila Wertz-Kanounnikoff, fonctionnaire principale auprès de la Division des forêts de la FAO; propos recueillis par Murielle Sarr (527 hits)
17/10/24 à 09h35 GMT