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Des Sénégalaises oeuvrent en vue d'inverser les effets de la surpêche et de la pollution



  • À la limite de Ndioum, une ville située au bord du fleuve Sénégal, près de la frontière mauritanienne, les femmes de six associations ont appris une nouvelle méthode qui leur permet de combiner la culture du riz et l'élevage du tilapia, surmontant ainsi les effets de la surpêche et de la pollution.

    Les champs de riz doivent être inondés en permanence jusqu'au moment où les grains peuvent être récoltés. Auparavant, les femmes devaient tirer l'eau du fleuve et la transporter jusqu'aux champs dans des bidons pour maintenir la couverture d'eau. Mais aujourd'hui, grâce à une pompe qui peut acheminer l'eau plus facilement jusqu'aux rizières, fournie par « Counterpart International », un organisme qui a son siège aux États-Unis, les femmes disposent d'un moyen novateur de mettre à profit l'eau qui se trouve dans les champs pour faire pousser le riz et en même temps faire l'élevage de tilapias, un poisson riche en éléments nutritifs et en protéines prisé par les gens dans le nord du Sénégal.

    Il faut pratiquement autant de temps au poisson pour atteindre la taille idéale que pour que le riz soit mûr. Lorsque le riz est prêt à être récolté et que le champ doit être asséché, les tilapias sont également prêts à être attrapés et vendus.

    Durant chaque saison, les femmes sont en mesure d'élever et de vendre des centaines de kilos de poissons frais, améliorant ainsi le régime alimentaire de leur famille et de leur collectivité.

    Elles ont en outre réservé un coin de chaque champ pour un tas de compost, engrais organique qui réduit le besoin de pesticides nuisibles à l'environnement.

    Ce double usage des champs pourrait servir d'inspiration aux autres villages, a souligné Kudi Ba, le responsable du projet pour « Counterpart International », qui organise aussi des ateliers de formation aux méthodes de gestion et à la micro-finance à l'intention des femmes.

    « La première « récolte » sera pour nos familles, mais ensuite nous pourrons vendre aux autres villages », a expliqué l'une des femmes. « J'espère que les bénéfices me permettront d'acheter des médicaments pour ma famille », a dit une autre.

    Les femmes ont formé un autre vou, et c'est de vendre suffisamment de poisson et de riz pour acheter l'essence permettant d'actionner la pompe.

    Il est prévu que l'implication de l'organisme au projet d'irrigation des rizières et d'élevage de tilipias se termine en 2009 et c'est avec un bel enthousiasme que les femmes abordent leurs tâches, espérant bien être en mesure de continuer sur la même voie.

    Source : Washington File


    (Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/)
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