Ouverture de la COP8
Ouverture de la COP8
La 8ème Conférence des Parties(COP8) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification s’est ouverte le lundi 3 septembre 2007 à Madrid en Espagne.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de son Excellence Felipe DE BORBON, Prince des Asturies, en présence du Ministre espagnole de l’Environnement, Madame Cristina NARBONA et de milliers de délégués venus des pays parties de la Convention, de représentants d’organisations du système des Nations Unies, d’ONG et de différents organismes intervenant dans le domaine de la lutte contre la désertification. Cette rencontre va se tenir jusqu’au 14 septembre.
Après la cérémonie protocolaire, la plénière d’ouverture a permis d’élire Madame Cristina NARBONA à la présidence de la COP8. La plénière a ensuite adopté l’ordre du jour et l’organisation des travaux. Il a enfin été procédé à l’élection des autres membres du bureau autres que la Présidente. Cette première session a été marquée par les déclarations des parties, des agences des Nations Unies et des observateurs. Parmi ces allocutions, celle du Canada a été particulièrement remarquée. Le délégué a souligne que la COP8 est une session pivot qui représente une occasion pour les différentes parties de travailler ensemble pour mettre la CLD sur la voie de progrès mesurables, ce qui a-t-il précisé ne sera possible que si nous « laissons le passé derrière nous et regardons vers l’avenir ». Il a mis en exergue « la qualité avant la quantité » et a déclaré que le passage à une approche fondée sur les résultats sera la clé de la réussite de la mise en œuvre de la CLD.
Dans leurs déclarations liminaires, les délégués ont rendu hommage au travail accompli par l’Ex Secrétaire Exécutif Arba DIALLO. Dans leurs réunions avant l’ouverture de la COP, les groupes régionaux ont pris acte de la nomination par le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon, de Monsieur Luc-Marie GNACADJA, ancien Ministre de l’Environnement du Benin, comme nouveau Secrétaire Exécutif de l’UNCCD.
En rappel, la conférence des parties représente l’organe suprême de la CLD, c’est-à dire qu’elle agit comme organe de décision. Elle est composée de tous les gouvernements et organisations d’intégration économique régionale qui ont ratifié la CLD et elle est chargée de promouvoir la mise en œuvre effective de la convention. L’une de ses principales fonctions consiste donc à analyser les rapports qui lui sont transmis par les Parties, afin d’examiner les mesures qu’elles ont prises pour mettre en œuvre la CLD. Sur la base de ces rapports, la COP émet des recommandations aux parties. Elle est également chargée de fixer le calendrier pour la présentation des rapports des parties et elle peut adopter des procédures servant à guider les parties dans l’établissement de ceux-ci.
En outre, la COP est habilitée à créer des organes subsidiaires, tel le Comité chargé de l’examen de la mise en œuvre de la convention (CRIC), qui sont jugés nécessaires aux fins de la mise en œuvre de la CLD. Elle est chargée d’examiner les rapports soumis par ces organes subsidiaires et elle leur adresse des directives à suivre. La COP est également chargée notamment d’approuver son règlement intérieur, ses règles de gestion financière, son programme d’activités ainsi que son budget. La COP s’acquitte de ses fonctions en adoptant, lors des ses sessions, toute décision qu’elle juge nécessaire à la mise en œuvre effective de la CLD.
En plus des Parties à la CLD, les sessions de la COP peuvent accueillir d’autres participants, qui sont admis en tant qu’observateurs. Il s’agit, des institutions spécialisées des Nations Unies, des organisations intergouvernementales et des Organisations non Gouvernementales (ONG) accréditées. Bien que les observateurs ne bénéficient pas de droit de vote, leurs positions influencent souvent les décisions prises par la COP. Pour être admis comme observateurs, les organes ou organismes doivent soumettre une demande au Secrétariat de l’UNCCD. Il existe actuellement près de 800 ONG accréditées pour la COP.
La 8éme session de la conférence des parties va examiner, entre autres dossiers importants, le plan stratégique (2007-2017) proposé par le groupe de travail intersessionnel intergouvernemental et élaboré à la lumière du rapport du Corps commun d’inspection des Nations Unies.
Le Plan Stratégique propose quatre objectifs stratégiques et cinq objectifs opérationnels et formule un certain nombre de recommandations quant au mandat, à l’organisation et au fonctionnement des institutions principales de la convention, à savoir, le Comité sur la science et la technologie (CST), le Comité de Révision de la mise en œuvre (CRIC), le Secrétariat et la Mécanisme Mondial (MM).
De manière générale, le Plan Stratégique propose une approche axée sur les résultats dans la conduite future des travaux de la convention. Cette approche vise une plus grande clarté dans les mandats et les activités des organes de la convention, ainsi qu’une attribution des rôles et responsabilités plus rigoureuse. La gestion axée sur les résultats est notamment proposée comme cadre de travail pour le Secrétariat et le Mécanisme Mondial, ce qui devrait permettre de mieux cadrer à l’avenir les discussions portant sur les budgets de ces deux entités.
[CCD-CDP8]
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