C'est un véritable cri d'alarme que la société civile a tiré sur la mise en oeuvre de la convention. Les organisations de la société civile présentes à Buenos Aires ont tenu une réunion de concertation la veille de l'ouverture officielle de la COP. La société civile a reconnu que la COP est une tribune propice aux négociations. Elle a souligné que le plan décennal pour la mise en oeuvre efficiente de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification a suscité de grands espoirs qu'il ne faut pas décevoir. Pour les ONG et associations, malgré le fait que 193 pays ont ratifié la convention, celle ci est loin des objectifs qu'elle s'est fixée, à savoir récupérer des terres dégradées, accroitre la productivité, faire reculer la pauvreté et assurer une bonne gestion des ressources naturelles.

La société civile en appelle à une réaction immédiate de la communauté internationale pour freiner le phénomène de la désertification qui provoque conflits, migrations, famine et augmentation de la pauvreté. Elle se dit pourtant préoccupée par les messages qui proviennent de la communauté internationale et qui montrent une nette baisse des financements dans la lutte contre la désertification. . Depuis l'entrée en vigueur de la CCD, il y'a presque 13 ans, il n'existe toujours pas de plans d'action nationaux de lutte contre la désertification dans la plupart des pays et ceux qui en possèdent n'ont pas les ressources nécessaires pour leur opérationnalisation.

Les ONG et associations ont également relevé que la société civile n'est pas suffisamment impliquée dans la rédaction des rapports nationaux et dans l'élaboration des PAN/LCD. Pourtant elle participe à la base à la lutte contre la désertification aux cotés des populations par ses activités de sensibilisation, de promotion des bonnes pratiques culturales et des connaissances ancestrales en matière de gestion des ressources naturelles.

La société civile a enfin appelé à une meilleure synergie entre les différentes conventions issues du cycle des négociations de RIO au milieu des années 90. Elle lance un appel aux Etats et aux institutions de coopération pour une mise en oeuvre dans les meilleurs délais de la stratégie décennale de l'UNCCD

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