La vulgarisation des énergies renouvelables en Afrique exige la promotion de ressources humaines c'est à dire l'éducation, la formation et l'information. Des outils efficaces par le passé ont existé, qui malheureusement ont disparu.
- le CRES ( Centre Régional d'Energie Solaire)
Situé pendant son fonctionnement à Bamako, capitale du Mali, ce centre a été créé en 1982. Au cœur de la Comunauté Economique de l'Afrique de l'Ouest et appartenant par ailleurs au CILSS (Comité permanent inter-etats de lutte contre la sécheresse),le CRES avait pour objectifs principaux:
-la formation d'énergéticiens;
-la diffusion et l'expérimentation de systèmes énergétiques concernant l'énergie solaire et d'autres énergies renouvelables.
Aujourd'hui malheureusement, le CRES a arrêté de fonctionner. Pourtant, ce centre représentait pour les pays d'Afrique Subsaharienne un cadre sous régional idéal pour discuter de problèmes énergétiques communs. Désormais, chaque pays ( Côte d'Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Burkina Faso) fait face seuls aux lourdes charges de fonctionnement d'instituts de recherche pour les énergies renouvelables nationaux, avec des moyens généralement limités.
Une réactivation du CRES serait opportune dans la mesure où ce centre pourrait permettre de définir des priorités de recherche communes, et surtout de collecter des moyens plus importants pour la mise en œuvre de programmes sous régionaux préétablis. Par ailleurs, le CRES peut renforcer les capacités institutionnelles et les ressources humaines de l'espace UEMOA ( Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) de sorte qu'il se positionnerait comme un véritable centre de recherche et de développement africain, capable d'initier et de conduire l'innovation, l'expérimentation technologique et la diffusion des énergies alternatives.
Les centres existant dans les pays d'Afrique sont dotés en général de moyens très limités.
-cas spécifique de l'IREN (Institut de recherche des Energies Nouvelles, Côte d'Ivoire)
En attendant que tous les pays d'Afrique de l'Ouest se concertent, l'IREN a besoin d'un peu plus d'attention afin que cet institut atteigne les objectifs pertinents qu'il s'est fixé. Fonctionnant en ce moment comme un laboratoire ordinaire car rattaché à une unité de formation et de recherche, l'Institut est aujourd'hui limité.
Aujourd'hui de nombreux projets ont été élaborés par les chercheurs de l'IREN et attendent d'être financés depuis des années.
Un renforcement des capacités et une extension des prérogatives des centres de recherche orientés vers les énergies renouvelables dans les pays d'Afrique est indispensable pour une vulgarisation plus sereine.
Christophe GBOSSOU
cgbossou@yahoo.fr
20/08/22 à 08h30 GMT