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CME2010 : L'industrie et les gouvernements doivent coopérer pour financer des politiques énergétiques efficaces, selon des experts au Congrès mondial



  • [Relai Communiqué Salle de Presse CME2010]

    Montréal, le 15 septembre 2010 – Le développement de politiques énergétiques efficaces pour le marché mondial nécessitera non seulement beaucoup d’argent, mais aussi des solutions intégrées appuyées à la fois par les gouvernements et le secteur privé. Telle est la conclusion d’une table ronde qui a eu lieu aujourd’hui dans le cadre du Congrès mondial de l’énergie 2010.

    Présidée par Christopher Kearney, président du conseil et président-directeur général de SPX Corp. (États-Unis), cette table ronde, intitulée « Plan pour élaborer des politiques énergétiques efficaces », a réuni quatre participants provenant de l’Islande, du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada. Le message à retenir à été le suivant : aucune source d’énergie ne saura venir à bout à elle seule des enjeux énergétiques à venir.

    Dans ce contexte, l’Islande semble prendre l’initiative dans le secteur de l’utilisation de l’énergie renouvelable, car la totalité de son électricité provient de ressources renouvelables, a déclaré Katrín Júlíusdóttir, ministre de l’Industrie, de l’Énergie et du Tourisme du gouvernement islandais. Elle a déclaré que l’utilisation de l’énergie renouvelable repose sur les investissements de son pays dans les infrastructures, investissements qui appuient la politique énergétique visant à tirer avantage des ressources nationales. « Nous avons un approvisionnement plus que suffisant en eau chaude géothermique. La vapeur géothermique permet de produire de l’électricité et de l’eau chaude pour les appareils de chauffage. Nous utilisons la géothermie pour alimenter les installations de soins de santé et les stations thermales qui stimulent le tourisme ».

    D’autre part, le potentiel hydroélectrique de l’Islande est supérieur à sa demande intérieure. Or, malgré une telle abondance d’énergie renouvelable, l’Islande doit toujours composer avec des problèmes de durabilité et de développement régional, a expliqué Mme Júlíusdóttir.

    Avec l’augmentation des prix de l’énergie, d’autres pays pourraient suivre l’exemple de l’Islande et investir les sommes nécessaires dans leurs infrastructures d’énergies renouvelables, a suggéré la ministre. Et bien que les ressources en énergie renouvelable permettent de répondre à 60 à 70 % des besoins énergétiques de l’Islande, les secteurs des transports et de la pêche dépendent toujours à 100 % des carburants fossiles. L’Islande a mis en place des plans très ambitieux en vue de réduire cette dépendance dans le secteur des transports grâce à de nouvelles technologies, a ajouté la ministre.

    Pour établir une politique énergétique globale, il faut commencer par la fin, et non par le début, a proposé Joan MacNaughton, première vice-présidente, Politiques énergétiques et environnementales d’Alstom Power (Royaume-Uni). « Les investissements nécessaires sont gigantesques : près de 1 600 milliards de dollars d’ici 2050. En passant du charbon au gaz (pour réduire les émissions de CO2), nous pourrons nous rendre jusqu’en 2030, mais pas au-delà ».

    Pour atteindre notre objectif, il faudra mettre en place des politiques visant à « décarburer » le secteur de l’énergie et améliorer l’efficacité énergétique grâce à la technologie, à des mesures de conservation de l’énergie et au captage du carbone. « Nous devons nous pencher sur l’établissement du prix du CO2 à l’échelle régionale. Si cette tarification est inefficace, il faudra mettre en place davantage de mesures incitatives, bien que je croie à la pertinence de telles mesures ».

    Étant donné l’étroite relation entre l’énergie et la croissance économique, il est essentiel d’augmenter l’offre énergétique, a affirmé Andrew Swiger, premier vice-président d’Exxon Mobil Corporation (États-Unis). Dans les pays développés, l’énergie alimente le commerce, alors que dans les pays en développement, elle permet aux populations de se sortir de la pauvreté, a-t-il ajouté. « D’ici 2030, nous prévoyons une augmentation de 35 % de la demande énergétique dans les pays développés, et de 65 % dans les pays en développement, a-t-il souligné. C’est pour cette raison qu’il est essentiel d’accroître toutes les sources d’énergie. Les carburants fossiles continueront de répondre à la majeure partie de la demande mondiale, au moins jusqu’en 2030 ».

    Le principal obstacle qu’il faudra surmonter sera de réduire les émissions, ce qui nécessitera la mise en place de solutions intégrées et de politiques énergétiques robustes pour lesquelles les gouvernements et le secteur privé devront se fixer des objectifs bien définis. Les gouvernements peuvent inspirer confiance en adoptant une politique de transparence. Il est aussi essentiel que les politiques énergétiques traitent tous les intervenants sur un pied d’égalité, a insisté M. Swiger.

    Les sources d’énergie classiques sont de plus en plus difficiles à exploiter, c’est pourquoi les sources non classiques acquièrent autant d’importance, a expliqué M. Swiger, faisant allusion aux sables bitumineux du Canada, qui représentent 13 % des réserves de la planète.

    Or, même les sources non classiques ne pourront répondre à la demande énergétique mondiale, qui devrait augmenter de 50 % d’ici 2030, a déclaré David Collyer, président de l’Association canadienne des producteurs pétroliers (Canada).

    La politique énergétique du Canada est fondée sur ses immenses ressources, qui pourraient répondre à la demande énergétique mondiale. L’industrie doit changer la perception de la population à l’endroit de ses activités, a dit M. Collyer. « Nous devons rehausser le profil de l’efficacité et de la conservation énergétiques. Il faut tenir un dialogue franc sur les véritables options énergétiques et les coûts correspondants, et nous devons faire preuve de leadership à cet égard. Il est également important d’harmoniser nos politiques avec celles de nos principaux partenaires commerciaux ». Le Conseil mondial de l’énergie

    Le 21e Congrès mondial de l’énergie est organisé par le Conseil mondial de l’énergie (CME) dont le siège est à Londres. Il s’agit d’une organisation non gouvernementale fondée en 1923 et accréditée par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Elle regroupe tous les acteurs du secteur de l’énergie et compte des comités-membres dans près d’une centaine de pays. Sa mission consiste à rendre accessible, au plus grand nombre de personnes, l’énergie sous toutes ses formes dans le cadre d’un développement économique durable.

    On peut consulter le programme complet du Congrès au www.wecmontreal2010.ca Les commanditaires du CME Montréal 2010

    Le CME Montréal 2010 bénéficie du soutien de nombreuses entreprises et organisations. Hydro-Québec et le Conseil canadien de l’énergie sont les hôtes du CME Montréal 2010. Le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et Rio Tinto Alcan sont associés à l’événement à titre de commanditaires principaux. Plusieurs autres partenaires ont accepté de contribuer au succès du Congrès, notamment : ABB, EDF, SNC-Lavalin, Hatch, HP, Eni, Ernst & Young, GDF SUEZ, RSW, KPMG, Siemens, Total, Alstom, Schneider Electric, CAPP, Gaz Métro, AECOM, Dessau, Cima+, Suncor Energy, SAP, PricewaterhouseCoopers, Tourisme Québec, La Banque africaine de développement, Ultramar, Valero, Mercuria Energy Group, Duke Energy, Enbridge, Encana, BPR, Cascades, Osisoft, Emera et Exxon Mobile.

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    Contact : Chantal Dufresne Chef, Relations publiques et relations médias Tél. : +1 514 397.1917 chantal.dufresne@wecmontreal2010.ca

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    Dépêche issue du site planetenergie.org

    [CME2010]

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