Le cerf de Virginie, communément appelé chevreuil, est un animal polygastrique qui se nourrit exclusivement de végétaux. L'été, comme la nourriture est abondante, il consomme entre 4,5 kg et 6,5 kg de végétaux de toutes sortes quotidiennement. L'hiver lui est plus difficile, il doit se contenter d'un menu plus limité de 3 kg par jour. Il mange alors des bourgeons et les ramilles des érables, des noisetiers, des sapins et de divers arbustes.

Au Nouveau-Brunswick, les principaux ennemis du chevreuil sont les coyotes et parfois les ours et les lynx. L'automne, il doit aussi jouer de ruse pour éviter le chasseur mais il ne peut rien faire contre l'effet de l'épandage d'herbicides dans les forêts.

En effet, l'épandage d'herbicides dans certaines forêts au Nouveau-Brunswick vise à favoriser la croissance des résineux tels que l'épinette, le type de bois qui fait carburer l'industrie forestière. En arrosant ces forêts, l'industrie forestière élimine les pousses des essences feuillues, la principale source d'alimentation des chevreuils. Le ministère des Ressources naturelles indique que l'épandage d'herbicides est essentiel pour l'avenir de cette industrie.

L'utilisation d'herbicides dans nos forêts pourrait donc être la cause de la diminution du nombre de chevreuils dans certaines régions mais cette hypothèse reste à vérifier. Cela demande qu'on étudie en profondeur le lien de cause à effet de cette pratique sur la baisse de la population dans certaines régions de la province.

En 2013, une étude faite par l'organisme Quality Deer Management montre que le nombre de chevreuils dans le Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick a augmenté, malgré la prédation qui a touché un grand nombre des faons. L'organisme a inventorié plus de 20 000 acres afin de présenter ces résultats.

La confirmation ou le rejet de l'hypothèse de l'effet probable d'utilisation d'herbicides sur la population des chevreuils au Nouveau-Brunswick doit se baser sur une étude approfondie qui prendra en considération tous les facteurs, que se soient naturels ou causés par l'homme, qui contribuent directement ou indirectement dans la régulation de la population des chevreuils.