Dans le cadre de la 58e session de la Commission de la condition de la femme, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en partenariat avec ONU Femmes, a organisé le 10 mars 2014 au siège des Nations Unies, une concertation francophone de haut niveau sur le thème " Egalité femme-homme et autonomisation des femmes en Francophonie : construire le nouveau programme de développement pour l'après-2015 ".
Dans son allocution d'ouverture, Mme Geneviève Inagosi Bulo Ibambi, Ministre du Genre, de la Famille et de l'Enfant de la République démocratique du Congo, a présenté les quatre idées forces du 2e Forum mondial des femmes francophones, notamment le dialogue avec la société civile, la participation des femmes aux postes de responsabilité, la mise en place des cadres normatifs pour assurer l'égalité salariale ; et l'élimination des coutumes préjudiciables aux femmes.
La Directrice exécutive d'ONU Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, a suggéré d'être " attentif aux détails lors des négociations pour avoir des objectifs transformatifs en faveur des femmes ". Elle voudrait que les délégations utilisent avec détermination et sagesse les informations disponibles pour " agir et changer le scenario pour les hommes et les femmes.
Saluant le courage des femmes, Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des droits des femmes de la France a invité les pays francophones à être au rendez-vous de l'égalité et de l'universalité des droits. Elle a plaidé pour un objectif dédié à l'égalité des genres et des indicateurs transversaux dans les autres objectifs.
Ambassadrice de bonne volonté du Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI-AF) et Coordinatrice de la campagne internationale pour l'interdiction mondiale des mutilations génitales féminines, Mme Chantal Compaoré, Première Dame du Burkina Faso, a martelé qu'il était " irrationnel de concevoir un nouveau programme de développement sans faire de celles qui constituent plus de la moitié de l'humanité, les principales bénéficiaires ".
Mme Nicole Ameline, Présidente du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDEF), a émis le voeu que les femmes " décident pour elles-mêmes et par elles-mêmes pour définir l'avenir de l'humanité ". Citant Boutros Boutros Ghali, elle a rappelé que " le socle des droits des femmes était l'irréductible humain ".
Pour Mme Ndioro Ndiaye, Coordinatrice du Réseau francophone pour l'égalité femme-homme (RF-EHF), " les objectifs du RF-EHF s'inscrivent dans la démarche d'accès aux droits et d'autonomisation des femmes dans la perspective d'un développement humain durable et inclusif. "
Dans son message délivré par son conseiller, M. Eric Pelletier, le Secrétaire général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf a fait savoir que " depuis 20 ans, la Francophonie joue un rôle actif dans la promotion et la protection des droits des femmes ". Il a également déclaré qu'il s'est " investi sans réserve pour que l'égalité entre les femmes et les hommes soit un axe fort dans toutes les actions, pour que la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles soit inscrite au rang des priorités ".
Cette concertation a ensuite permis à 200 participants environ de suivre une dizaine d'interventions sur la prise en compte des femmes et des filles dans la mise en oeuvre des Objectifs du millénaire pour le Développement. L'évènement a également été l'occasion de lancer une dynamique francophone en faveur de l'égalité femme-homme dans le programme de développement pour l'après-2015.
Émilienne Lionelle NGO-SAMNICK
Spécialiste de programmes
Chargée des problématiques de développement durable
OIF/IFDD
[PROCESSODD]
20/08/22 à 08h30 GMT