« Pour un kilogramme de plante, tige ou fruit haché (piment, oignon, ail, feuilles de tomate ou neem), ajouter quatre litres d’eau et laisser macérer. Filtrer par la suite le liquide et voilà le fongicide ou insecticide obtenu ». La formule est révélée par Daniel Fotio, chef de service des alternatives aux pesticides dangereux au Comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale (CPAC). C’était à l’occasion de la 8ème édition de la journée CEMAC (Communauté Economiques et Monétaire d’Afrique Centrale) célébré le 16 mars 2016 à Yaoundé. Selon ce dernier, le produit qui a déjà fait ses preuves dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, s’utilise de la même manière que le pesticide chimique, avec l’aide d’un pulvérisateur. Il permet ainsi de lutter efficacement contre les fourmis, les chenilles, les larves et autres insectes ravageurs de potagers.
Ces pesticides alternatives qui permettent d’éviter les méfaits des pesticides chimiques (brûlures, intoxications, pollution), et ainsi de faire des économies aux producteurs, représentent actuellement au Cameroun 4 à 5% des pesticides utilisés. L’objectif est d’atteindre à cours terme 20%. Pour vulgariser ces pesticides biologiques, le Comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale a mis à la disposition des pays membres des données permettant la formation des agriculteurs. Des formations dans le domaine sont également diffusées dans les Universités.
20/08/22 à 08h30 GMT