Le système éducatif burkinabé est malade. En plus des indicateurs de qualité qui sont au rouge, c'est de plus en plus les relatons élèves/enseignants qui se détériorent de façon drastique. Ce qu'il nous a été donné de constater ces derniers temps, n'augure rien de bon pour l'avenir de ce sytème si le mal n'est pas attaqué à la racine. En effet, début mars, des élèves du Lycée Untaani de Diapaga à l'Est du pays avaient saccagé des infrastructures judiciaires pour exiger la libération d’un des leurs, accusé d’avoir violé une mineure de 16 ans. Les rappels à l'ordre des enseignants n'ont pas pu raisonner les scolaires qui ont mis à sac l'établissement pénitencier.
Juste un mois après, soit le jeudi 14 avril 2016 à Nagaré, village situé à une dizaine de km de Logobou, soit à une centaine de Km de Diapaga (450 km de Ouagadougou), toujour à l'Est, un élève de la classe de 3e qui se trouve être le chef de classe et délégué adjoint du bureau des élèves de l’établissement, a été suspendu des cours de maths après des embrouilles avec son professeur.
Le CEG a décidé d’entendre les parents de celui-ci avant qu’il ne reprenne les cours de maths. Mais l’élève n’a pas accédé à la requête de l’établissement.
Mercredi, le corps professoral, les parents d’élèves et des membres du bureau des élèves se sont concertés pour savoir quelle attitude adopter.
Mais le jeudi, le mis en cause a mobilisé des camarades pour manifester. Malgré les appels au calme des parents d’élèves, ils n’ont pas obtempéré, ils ont incendié les clôtures en secco des logements et passer à tabac des professeurs, blessant au passage certains d'entre eux.
Nagaré : Des élèves agressent des enseignants et déchirent le drapeau national (1834 hits)
20/08/22 à 08h30 GMT