Dans une publication parue lundi 13 novembre dans la revue BioSciences, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays lancent un deuxième avertissement à l’humanité sur l’état de dégradation accélérée de l’environnement, dans un contexte de reprise de la progression des émissions de gaz à effet de serre.
Cette alerte intervient, il convient de le souligner, 25 ans après la première, intervenue en 1992 et soutenue par plus de 1700 scientifiques, dont l’objectif était notamment d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur les grandes misères humaines qui menacent la Terre et la vie qu’elle recèle. À présent et en dépit de cet avertissement préalable, les indicateurs n’ont pas varié. Au contraire, la situation s’aggrave. Le dérèglement climatique dû à l’utilisation des combustibles fossiles et aux émissions de gaz issues de l’élevage, la déforestation, et la démographie exponentielle sont les principales causes de ce péril environnemental et climatique, actuel ou potentiel.
Cette étude indique que nous avons en outre déclenché un phénomène d’extinction de masse, la sixième en 540 millions d’années environ, qui pourrait voir disparaitre totalement, ou au bord de l’extinction d’ici à la fin du siècle".
Dans un rapport publié le lundi 13 novembre 2017 intitulé IUCN World Heritage Outlook 2 à l’occasion de la COP 23 à Bonn, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) estime que sur les 241 sites naturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, 62 seraient désormais menacés par les changements climatiques, contre 35 en 2014 (sur 228 à l’époque). Ces chiffres vont augmenter, selon la Directrice générale de l’UICN, Inger Andersen, dans sa déclaration lors de la COP 23.
Parmi les mesures immédiates et urgentes préconisées par les experts, figurent entre autres, la promotion du développement durable, la maîtrise de la croissance démographique et une plus grande volonté politique dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
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20/08/22 à 08h30 GMT